Avec un taux de croissance de plus de 5% au cours des 5 dernières années, les conditions macroéconomiques du continent africain sont on ne peu plus satisfaisantes pour investir en Afrique. C'est en quelque sorte le message lancé la semaine dernière aux investisseurs sud-coréens par le président du Groupe Banque africaine de développement (BAD), M. Donald Kaberuku accompagné d'une délégation de 13 ministres africains-, lors de l'ouverture d'un forum sur les opportunités d'affaires en Afrique dans le cadre des activités prévues pour la conférence ministérielle d'une semaine sur la Coopération économique entre la Corée et l'Afrique, la toute première initiative du genre organisée par le Groupe de la Banque africaine de développement et la Banque d'import export de Corée (Eximbank). Pour le patron de la BAD, aujourd'hui, 'les secteurs pétroliers et non pétroliers évoluent de manière tout à fait satisfaisante ; à deux exceptions près, on note un début d'apaisement dans les conflits qui ont fait rage à travers le continent il y a cinq ans, permettant ainsi une amélioration accrue du climat d'investissement", il a souligné. Il a, de ce fait, énuméré les secteurs susceptibles de drainer des investissements étrangers, en l'occurrence l'infrastructure, les ressources énergétiques potentielles (seulement 3% entamés), nouvelles technologies de l'information et des télécommunications (ICT) et la revitalisation du secteur privé Il est donc tout fait naturel que M. Kaberuka invite les entreprises sud-coréennes à investir sur le continent : « des créneaux d'investissement novateurs et intéressants existent en Afrique, en particulier dans le secteur des infrastructures. En conséquence, avec les solides liens qui existent entre l'Afrique et ce grand pays, nous espérons fermement que les sociétés coréennes prendront avantage des revenus relativement élevés de l'investissement en Afrique a-t-il dit. Il faut rappeler que la Corée du Sud a accompli des progrès spectaculaires au cours des 45 dernières années, puisqu'en 1960 le revenu par habitant était de 100 dollars EU, mais aujourd'hui le pays est membre de l'OCDE avec le revenu par habitant de plus de 16.000 dollars EU. La coopération commerciale et économique entre la Corée et l'Afrique est actuellement très intense, car le volume d'échanges annuel s'élève à plus de 9 milliards de dollars EU entre les deux régions, soit une augmentation de plus de sept fois depuis le début des années 90 ; sans oublier que les IDE coréens en Afrique sont de l'ordre de 1 milliard de dollars EU.
T.B. ----------------- A propos de BAD - Corée La Corée du Sud est devenue un Etat membre du Fonds africain de développement (FAD) le 27 février 1980 et a adhéré à la Banque africaine de développement le 30 décembre 1982. La souscription de la Corée au capital social de BAD a atteint à 96,234 millions d'UC (soit 138,66 millions de dollars EU), soit 0,466% du capital social au 31 mars 2006. Les souscriptions du Gouvernement coréen du FAD I au FAD IX s'élèvent à 100,892 millions d'UC (soit 145,37 millions de dollars EU) soit 0,784% de la contribution globale au Fonds. Le gouvernement a annoncé une contribution de 21,65 millions d'UC (soit 31,20 millions de dollars EU) lors de la 10ème reconstitution des ressources du Fonds (FAD-X). En outre, le gouvernement a créé un Fonds de coopération technique de la Corée (KTCF) au sein de la Banque d'une valeur de millions de dollars EU en vue de l'assistance aux pays africains.