La création d'entreprises, c'est le credo du Centre des jeunes dirigeants (CJD, une structure relevant de l'UTICA). De ce fait, l'organisation du premier salon de la création d'entreprises (les 17 et 18 octobre au Palais des expositions du Kram) constitue une opportunité pour Mme Essaïdi (la présidente du CJD) de prouver que leur structure est à l'avant-garde des idées novatrices. La preuve ! Le bureau national du CJD va marquer sa participation à cette manifestation avec un programme décliné en deux volets, à savoir le lancement du PDE «Programme du Développement de l'Entreprenariat» (dans sa 5ème session), mais surtout l'organisation d'une table ronde autour d'une thématique extrêmement importante, la 'pérennité de l'entreprise : Passer le cap des deux premières années''. En d'autres mots, la participation du CJD à ce salon vise deux objectifs essentiels. Selon les termes du communiqué qui nous est parvenu, il s'agit tout d'abord de 'promouvoir l'esprit entrepreneurial auprès de tout jeune porteur d'idées et qui est à la recherche d'informations, de formation ou d'assistance dans son aventure d'installation à son propre compte, d'où le lancement du PDE 5''. Car ces jeunes patrons dont certains dirigent de grosses- savent que la mise en place ou la création d'une entreprise est souvent synonyme 'd'un parcours du combattant ; c'est un long chemin jonché d'embûches qui attend le prétendant'', avouent-ils. Une façon pour eux de dénoncer à demi-mot certaines tracasseries administratives d'un autre âge. Le communiqué précise que le PDE ou Programme du Développement de l'Entreprenariat, élaboré en partenariat avec L'ONUDI, CAWTAR, BFPME, BTS, API et la CNFCE, 'a pour objectif d'offrir une formation et un encadrement en vue de l'élaboration du business-plan par des formateurs du métier, des hommes et des femmes jeunes dirigeants établis sur le marché''. Et pour joindre l'acte à la parole, il est également indiqué de tout porteur de projet souhaitant bénéficier de ce programme peut se présenter sur le stand du CJD (N°606) afin de passer le «Test de Tendance à l'Entreprenariat» au cours des deux jours du déroulement du salon (17 et 18 octobre 2008). Le second objectif aussi important que le premier, c'est essayer de comprendre les mécanismes de pérennisation de l'entreprise ; et là, plus que d'autres, le CJD touche à un point extrêmement important, et ce au moment même où la création d'entreprises et donc d'emplois- est élevée au rang de priorité nationale. ' car c'est bien beau de créer des entreprises encore faut-il les pérenniser, les développer '', écrit le CJD dans son communiqué. Ainsi, à travers la table autour de cette thématique, qui sera animée par Madame Riadh ZGHAL*, beaucoup de questions seront posées qui, peut-être, ne trouveront pas toutes de réponses sur le champ. Mais elles auront eu le mérite d'être posées. Dans ce cadre, il serait intéressant, du reste, d'inviter certains de nos enseignants universitaires, notamment dans la filière économie et ses différentes branches. Car, si le problème de création d'entreprises dans notre pays, avec le taux de scolarisation que nous avons, c'est sans doute parce que notre enseignement demeure trop théorique. Enfin, le CJD a prévu un certain nombre de témoignages sur le climat des affaires tels qu'il est vécu sur le terrain par les JD de Kairouan, Monastir, Bizerte, Le Kef, etc. pour la simple et bonne raison que la pérennité de l'entreprise est fortement conditionnée par l'environnement dans lequel elle exerce ! *Riadh Zghal est professeur émérite en gestion à l'université de Sfax. Elle a publié de nombreux ouvrages et articles traitant du comportement au travail, du fonctionnement des organisations, de la gestion des ressources humaines ou de l'entrepreneuriat. Elle a contribué à l'évaluation du réseau francophone «Entrepreneuriat» en 1994 et à l'édition du numéro spécial de la revue gestion 2000 consacré à l'entrepreneuriat en mars-avril 2004. Elle préside actuellement l'Association tunisienne pour l'entrepreneuriat.