Nous comprenons, bien sûr, que l'on dise que la meilleure attitude face à l'offre logicielle est de laisser les uns et les autres choisir selon leurs besoins entre logiciels commerciaux et logiciels libres. Mais on ne peut également que constater toute la disparité de situation entre les deux modes. A l'heure où les logiciels commerciaux bénéficient de toute la promotion que leur confère leur statut et se trouvent dans une position privilégiée, les logiciels libres manquent terriblement de parrains puissants qui puissent leur permettre d'occuper la place qui sied à leur nature. L'égalité des chances, voilà ce que la simple équité nous impose mais on en est encore très loin. Car le défaut flagrant de promotion des logiciels libres nous fait passer à côté de leurs possibilités infinies, surtout pour les petits budgets. Pour ne citer qu'un seul argument, savez-vous qu'un système d'exploitation Linux est si économe en mémoire que vous pouvez vous permettre un tout petit processeur sur votre machine (donc une machine bien moins chère), alors que Windows Vista, par exemple, ne peut travailler confortablement que sur un processeur double cur et sur une part importante de mémoire ? La politique de la Tunisie en la matière est pourtant de donner toute audience aux logiciels libres, justement pour faire que le choix des utilisateurs entre logiciels libres et logiciels commerciaux se passe en tout équilibre. Certes mais nous savons tous que question projets nationaux, les choses ont plutôt viré vers les logiciels commerciaux. Ce qui est rigolo, c'est que la 4ème édition du séminaire annuel autour du logiciel libre qu'organise le ministère des Technologies de la communication (16 décembre 2008) s'est choisi comme thème «La forte implication des acteurs en TIC dans le domaine des logiciels libres» ! Ceci alors que le dernier grand projet dans ce domaine a été fait avec un commercial : le contrat-cadre avec Microsoft pour équiper les écoles, lycées, universités, projet e-gouvernement, projet messagerie de la Poste