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Le secteur commercial face à l'instabilité politique du pays
Publié dans WMC actualités le 24 - 08 - 2009

Beyrouth restera, malgré tout, la vitrine du Proche-Orient
Entre la guerre de juillet 2006, en pleine saison estivale, opposant la résistance islamique à Tsahal, les conséquences du sit-in de l'opposition dans le centre-ville pour protester contre l'unilatéralisme du gouvernement Séniora, les mesures de sécurité draconiennes adoptées lors des séances de la conférence du dialogue national ou pendant les réunions du Conseil des ministres, les heurts parfois sanglants entre les partisans de partis politiques rivaux, les commerçants beyrouthins perdent leur latin, subissent les affres de la déstabilisation, revoient leur comptabilité à la baisse, dénoncent l'immaturité politique d'un establishment, incapable de s'entendre, depuis l'issue du scrutin du 7 juin, sur la formation d'un gouvernement d'Union nationale.
Comment le secteur commercial réagit-il face à un environnement aussi imprévisible ? Comment s'organise-t-il pour maintenir le cap ? Assurer la pérennité des affaires ? Et sur quelles bases s'emploie-t-il à planifier l'avenir ?
L'accalmie est toujours salutaire
«Généralement, toute détente politique entre les différents protagonistes de la scène libanaise se traduit immédiatement par une reprise économique instantanée, un emballement de la consommation et un retour en force de la diaspora au pays», déclare Jacques Atamian, président des établissements du même nom, qui a mis l'accent, à l'occasion d'une rencontre avec des expatriés, sur la stratégie des commerçants libanais, fondée sur la diversification de la gamme des produits à vendre, la multiplication des points de vente et la projection au-delà des frontières (Syrie, Jordanie, pays du Golfe) afin de renforcer le réseau des magasins de détail, d'endosser à la fois le rôle d'importateur et de distributeur et parer ainsi, dit-il, au problème du rétrécissement de la marge des bénéfices.
Pour Dany Hitti, PDG du Cercle Hitti, un holding familial spécialisé dans l'importation des marques prestigieuses, il est impensable de voir le centre-ville de Beyrouth, le cœur battant des affaires, obéir aux agendas de l'establishment politique, soucieux surtout de sa sécurité, n'hésitant pas à tout bloquer durant leurs conciliabules, lésant au passage, insiste-t-il, les intérêts des patrons de commerce, pour qui, le total des mois ouvrables se compte désormais, pour les deux dernières années, sur les doigts d'une seule main.
Au fait, malgré la conjoncture d'exception du pays du Cèdre, le Cercle Hitti, nous dit-on, a réussi à préserver son rythme de croissance, à augmenter sensiblement son chiffre d'affaires, à la grande satisfaction des fournisseurs occidentaux.
«Les maisons-mère ont tendance à oublier le positionnement du Liban géopolitique, la vulnérabilité de son équation interne et la fragilité d'une région proche-orientale, au cœur de toutes les passions religieuses et idéologiques. Ce qui leur importe le plus, c'est d'atteindre un certain chiffre d'affaires. Ce chiffre ne connaît pas de plafond», conclut notre interlocuteur avec une note d'humour.
Confiance et optimisme
Finalement, toutes les grandes entreprises libanaises sont rompues aux aléas des circonstances exceptionnelles du pays, elles ont grandi au fur et à mesure des explosions de violence dont Beyrouth a le secret depuis des décennies. Aujourd'hui, dans les moments difficiles, distributeurs, détaillants et grossistes évoluent, deviennent coopératifs, se serrent les coudes, mettent en place des délais de paiement et acceptent bien volontiers le concept du retour des produits.
Tony Salamé, propriétaire de l'enseigne Aishi, cantonné dans le prêt-à-porter, a eu l'idée de voler au secours de ses voisins, opérateurs au centre-ville, les commerçants les plus malmenés au Liban en raison de leur proximité avec les bâtiments publics (sérail, parlement…), en créant à leur intention un fonds d'assistance dont le mécanisme de fonctionnement, d'après certaines sources patronales, est en passe d'être finalisé.
Il souligne aussi l'importance stratégique, pour les hommes d'affaires libanais, d'exporter leur savoir-faire à l'étranger avec une base solide dans la mère patrie.


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