Il y a juste quelques jours, nous étions un petit groupe de journalistes à partir pour Paris, la capitale française, à l'occasion de la décision de la compagnie aérienne Transavia.com de multiplier ses vols d'Orly vers Djerba, Monastir et Tozeur en attendant de créer des lignes de Nantes et Lyon. Un voyage extrêmement court puisqu'on ne passait pratiquement qu'une seule journée à Paris. Vous imaginez, la ville la plus visitée au monde, et ne rester que le temps d'un ouf ! Mais il fallait au moins profiter d'une petite chose pour marquer le coup, même si ce n'est que pour soi ! Le choix est d'ailleurs vite fait : un petit tour pour acheter quelques livres ; ceux que l'on ne trouve malheureusement pas chez nous. Et hop ! Le métro au pas de course, direction la FNAC. Si vous ne connaissez pas, c'est une grande surface (comme Monoprix, Magasin Général chez nous) mais qui ne vend que des articles de culture ; essentiellement des livres mais aussi des supports électroniques On demande notre chemin dans l'immense magasin pour ne pas perdre un temps que nous n'avons pas. Et nous voilà devant les perles rares : les biographies de Paul Cézanne (qui s'évertua à transposer la sensation visuelle dans une construction purement plastique), Auguste Renoir (dont l'étonnante vitalité sensuelle s'est particulièrement affirmée dans les portraits féminins) et Francisco Goya (incisif et sensuel, brutal ou visionnaire). On ne règle pas tout de suite car la foule est très dense, aussi bien dans les moindres recoins de la FNAC que devant les caisses ! En vérité, c'est tout à fait normal à Paris comme partout dans le monde développé. Les gens achètent constamment des livres, ils lisent tout le temps. La FNAC ou quelle que soit la grande surface consacrée à la culture est toujours pleine à craquer. Lecture dans le métro, les cafés et partout ailleurs. Lectures choisies aussi dans les kiosques à journaux, les librairies, les vendeurs sur les quais de la Seine Un ingénieur, un médecin, un politicien, une secrétaire, monsieur-tout-le-monde ne s'arrêtent pas de lire quand ils quittent leurs lieux d'études et de formation. Ils lisent des fictions et des non-fictions. Ils comptent sur les livres pour parfaire leurs connaissances, pour savoir, pour apprendre et l'Internet (qui est aussi, ne l'oublions pas, un lieu de lecture entre autres) n'y change rien. Jetez un coup d'il aux statistiques sur les ventes de livres dans les pays occidentaux, vous serez absolument étonnés !