«Toutes les conditions seront réunies pour la réussite de vos affaires dans notre pays». Venu à Montreux à l'occasion du Travel Trade Workshop (TTW, 4-5 novembre 2009), dont la Tunisie était l'invité d'honneur, M. Khalil Laajimi a mené, durant les 36 heures qu'il a passées dans cette ville, une véritable campagne de charme en direction des plus importants tours opérateurs suisses qu'il a rencontrés à cette occasion en l'occurrence MM. Stefan Leser et Mariane Häuptli (CEO et vice-président, Kuoni), Walter Brüellhardt et Thomas Stirinimann (Hotelplan Group), Martin Wittwer et Caroline Bleiker (TUI), Yves Lachenal (Univair), Verda Birinci-Reed (FTI), Kark Höschteller (Xénotours), Modestino Cappulupo (Tourisme Pour Tous) et Tahar Khadhraoui, le Tunisien fondateur et principal actionnaire d'Airmarin, n°3 en Suisse. L'offensive se poursuivra deux semaines plus tard, du 19 au 22 novembre 2009, où se tiendra le congrès du SNAV «les professionnels du voyage», la Fédération des opérateurs (producteurs, distributeurs et réceptifs) de l'industrie helvétique du voyage. Car, comme l'a souligné le ministre du Tourisme, «la Tunisie souhaite accueillir des flux de touristes suisses plus importants». Après avoir augmenté assez sensiblement, entre 2005 et 2007, la part de la Tunisie passée il y a trois ans de 92.000 touristes à 103.124 puis à 106.156- est tombée à 105.727, et probablement, reculer davantage cette année (on s'attend à une baisse de près de 5%), mais tout en se maintenant au-dessus de la barre des 100.000 touristes. Ce qui ne représente qu'un peu plus de 0,5% de l'énorme flux de touristes suisses -19 millions, dans un pays ayant une population de 7,7 millions d'habitants ; soit plus de deux voyages par personne et par an- et place la Tunisie derrière ses concurrents directs la Grèce (360.000 touristes en 2008), la Turquie (242.000 touristes), et l'Egypte (160.000 touristes). Ce léger recul de la Tunisie sur le marché suisse n'est pas imputable en premier à la crise qui ne semble pas affecter outre mesure le pouvoir d'achat des Suisses, d'une façon générale, ni le budget consacré aux vacances, en particulier. En effet, selon un rapport de l'antenne zurichoise de l'ONTT, dirigée par M. Jamel Jerbi, 76% des personnes interrogées affirment consacrer le même budget qu'avant la crise, alors que 19% l'ont réduit et 3% l'ont, au contraire, augmenté. D'après la même source, les raisons de la très relative- désaffection des Suisses en particulier les golfeurs et les clients des centres de spa et de thalassothérapie- à l'égard de la Tunisie a pour cause diverses faiblesses, dont la dégradation de la qualité de services dans certains hôtels et centres de spa et de thalassothérapie, et le manque d'entretien des parcours de golf. «La confiance de nos clients passe par la qualité de l'accueil et des services», a déclare le ministre du Tourisme, haut et fort, pour rassurer les TO suisses et inciter les professionnels tunisiens du tourisme à redoubler d'effort pour mieux répondre aux attentes de touristes suisses connus pour être parmi les plus dépensiers : en 2008, chaque touriste suisse ayant visité la Tunisie y a dépensé en moyenne 676 dinars, soit un total de 71,5 millions de dinars. Ce qui justifie largement les efforts passés et à venir en vue d'en attirer un plus grand nombre.