Une visite sur le terrain a toujours un goût particulier, surtout quand il s'agit de la plus précieuse des substances : l'eau ; ! Les gens de l'Agence nationale de la protection de l'environnement (ANPE) et leurs partenaires européens dans le domaine du développement durable nous ont ainsi invités à une démonstration sur le site du plus grand barrage de Tunisie : le barrage Sidi Salem, juste au voisinage de la magnifique petite ville de Testour. Cela s'appelle le projet COPEAU et c'est des centaines de milliers d'euros engagés par la Tunisie et ses partenaires européens pour s'offrir deux nouveaux laboratoires mobiles de contrôle de la qualité de l'eau, de la formation pour le personnel, la création d'un manuel de procédures Aussi impressionnant soit-il, le site du barrage passe en seconde position devant la motivation de tous ces jeunes et moins jeunes tunisiens et tunisiennes qui ont pris la vocation de sentinelle de l'eau que nous buvons. Ils se trouvent à quatre niveaux de contrôle dont le maillage se fait de plus en plus fin pour traquer la moindre incursion : analyse sur site, analyse dans les laboratoires mobiles (des camions 4x4 équipés en labos), analyses dans le labo de l'ANPE à El Mourouj et, enfin, analyse dans le Laboratoire central (institution nationale). Au moment du lancement mondial du Rapport de l'ONU sur l'état de la population mondiale 2009 dont le thème de cette année donne une large part aux changements de population et de climat, nous avons besoin de telles vocation et nous avons encore plus besoin d'être rassurés sur l'eau en sa qualité unique, incomparable à toute autre ressource.