A l'hôtel Concorde les Berges du Lac, une cinquantaine de personnes participait au débat que l'Association des Tunisiens des Grandes Ecoles (ATUGE) organisait dans le cadre de ses désormais traditionnels "MARDIS de l'ATUGE" (parrainés par Tunisie Telecom), une formule de déjeuner-débat où des personnalités du monde économique et politique, des représentants des entreprises, d'organismes et d'institutions divers, interviennent devant un auditoire d'Atugéens, de membres associés et d'invités. Le thème de ce mardi 1er décembre 2009 était "Les Energies du Futur", et de fait, le sujet était d'actualité tant le futur, en la matière, c'est déjà aujourd'hui... Sous la houlette de M. Kamel Rekik, consultant, qui a joué le rôle de modérateur, M. Abderrazak Rassâa, secrétaire d'Etat chargé de l'Energie Renouvelable et de l'Industrie Agro-alimentaire, a succédé à M. Mustapha Haddad, consultant en énergies renouvelables, afin de répondre aux questions de l'assistance. Le constat de base est clair : face à l'urgence, la Tunisie, comme tous les pays, est tenue de faire des choix. Les intervenants ont tout d'abord rappelé la complexité du rapport à l'énergie des Etats, opérateurs économiques et individus, induite par leur dépendance. Ils ont également évoqué les différents types d'énergie consommée en Tunisie ainsi que les problèmes et opportunités actuels. Le débat s'est ensuite orienté sur une projection à court et moyen terme du développement du marché des énergies et par voie de conséquence de celui des énergies renouvelables. Rapidement, les discussions ont mis en lumière la lourdeur des investissements nécessaires à l'entrée au club (encore fermé) des "fabricants d'énergies renouvelables" ou des "consommateurs" de ces mêmes énergies. Les questions, principalement adressées à Mr Rassâa, portaient sur le positionnement de l'Etat et son implication, en termes de soutien de ces investissements : subvention, ou non, et à quel niveau de la filière, législation, comment considérer la STEG (partenaire ou concurrent), projet Desertec, option du nucléaire Le secrétaire d'Etat a développé trois axes de réponse : - pas d'intervention directe de l'Etat en lieu et place des opérateurs privés, ni subvention altérant la réalité des coûts mais plutôt une réflexion sur des mécanismes originaux permettant l'accompagnement des investisseurs ; - investissement en termes d'infrastructures dans une perspective d'exportation ; - et intervention sur le cadre législatif pour soutenir les initiatives privées. Toutes les réponses ont été commentées et enrichies par les deux experts.