Deux accords de prêts ont été signés mercredi 16 décembre 2009 entre la Banque africaine de développement (BAD) et l'United Bank for Africa Plc (UBA), portant sur un total de 150 millions de dollars américains, respectivement représentées par M. Aloysius Uche Ordu, vice-président 'Programmes pays régionaux et politiques de la Banque africaine de développement'' et Mme Faith Tuedor-Matthews, directeur général adjoint, et ce en présence des représentants des deux institutions (notamment le directeur des opérations du secteur privé de la BAD, Tim Turner, et le chef de la division des institutions financières et de la microfinance aux opérations du secteur privé de la BAD, Leila Mokaddem), ainsi que de quelques journalistes de la place. Ces deux accords s'inscrivent dans le cadre de la Facilité de liquidité d'urgence (FLU) et de l'Initiative de financement du commerce (IFC) dont l'objectif consister à injecter de liquidités dans les marchés africains par le biais de solides institutions du secteur privé. Nous savons saisi cette occasion pour en savoir un peu plus sur les actions de la BAD en faveur de la Tunisie dans cette phase de crise financière et économique mondiale. Primo, la BAD a participé à trois projets en Tunisie dans le cadre de la réponse à la crise financière internationale, à travers deux fonds d'investissement et une participation directe au financement d'un projet d'infrastructure. En effet, la Banque a pris, en 2008, une participation de 20 millions d'euros dans le deuxième fonds d'investissement Maghreb Private Equity Fund (MPEF2), géré par Tuninvest. A noter que MPEF 2 est un fonds de taille moyenne d'une durée de vie de 10 ans qui prévoit des investissements dans les trois pays du Maghreb, à savoir le Maroc, l'Algérie, la Tunisie et la Libye. Objectif du fonds : cibler des entreprises susceptibles de devenir des champions régionaux, qui génèrent actuellement des revenus compris entre 5 millions et 50 millions d'euros. Principaux secteurs visés : les industries manufacturières et l'agro-industrie, le conditionnement, les télécommunications et la technologie, le transport, les produits pétrochimiques et l'industrie plastique, les produits pharmaceutiques, la production de matériaux de construction, les services financiers, les unités indépendantes de production d'énergie. Secundo, en novembre dernier, la BAD a également pris une participation de 30 millions d'USD, au titre de la première levée de fonds dans le Fonds africain d'investissement dans l'infrastructure 2, un fonds de placement à capital fixe d'une durée de 13 ans. Le Fonds investira dans des projets d'infrastructure ciblant par exemple l'infrastructure aéroportuaire, routière et énergétique, l'infrastructure des télécommunications, l'infrastructure ferroviaire et portuaire, l'infrastructure de l'eau et l'infrastructure sociale, principalement en Afrique subsaharienne mais également en Afrique du Nord. Tertio, il faut rappeler que la Banque a mobilisé, toujours cette année 2009, les partenaires autour du projet aéroportuaire d'Enfidha, en réunissant un tour de table de 600 millions USD (Société financière internationale, Société Générale, Proparco, etc.). Grâce à cette intervention, le projet d'aéroport d'Enfidha a pu s'achever dans de bonnes conditions. Voilà les trois interventions de la BAD qui ont profité à des entreprises tunisiennes (TAV) ou à des fonds tunisiens ou opérant en Tunisie.