Heureux les Libyens. Leur pays serait, selon www.reussirbusiness.com, l'une des rares économies du monde à ne pas subir la crise économique et financière qui sévit sur les marchés mondiaux, même si le prix du baril de pétrole principale source de revenu du pays- a baissé. D'ailleurs, tout porte à croire que cette baisse pourrait avoir un impact négatif sur 'les prévisions des autorités du pays dans l'application du plan de développement et d'infrastructures chiffrées à 84 milliards de dollars américains destinés à stimuler et à diversifier les activités économiques''. Mais pour rassurer, le Dr Bagdhadi Mahmoudi, secrétaire du comité populaire général libyen, avait affirmé que 'le principe de précaution et de prudence prises dans le placement sûr et sans risques des investissements du pays à l'étranger ont permis d'éviter des pertes conséquentes au moment où les autres pays pétroliers ont perdu des milliards de dollars dans la tempête financière qui a ébranlé les grandes places financières du monde''. Le gouverneur de la Banque centrale de Libye (BCL) Ferhat Ben G'dara, poursuivait dans le même ordre d'idées en soulignant que 'même l'effondrement du prix du pétrole n'aura aucun effet significatif sur l'exercice du budget dans lequel le prix du brut est calculé à son plus faible taux''. Si l'on en croit notre source, les secteurs de la construction, des transports et du commerce ont enregistré une croissance 'particulièrement'' en 2009 bien que l'économie du pays repose sur les exportations du pétrole et les investissements publics qui dépendent entièrement du secteur énergétique qui a contribué pour plus de 98% des revenus des exportations de 2008 et pour 75% aux recettes publiques. 'Une partie significative des revenus tirés du pétrole a été allouée à un Fonds de réserve, créé par le guide Mouammar Kadhafi, qui dispose actuellement d'un montant estimé à 136 milliards de dollars américains, selon les données fournies par la Banque centrale libyenne (BCL)'', rapporte notre source. 67 milliards de dollars de ces réserves auraient été directement gérées par la BCL, alors que le reste est mis à la disposition des institutions libyennes d'investissement. Du coup, la Libye compte maintenir le cap de l'ouverture économique avec l'instauration progressive de l'économie de marché et la poursuite du programme de la privatisation des entreprises publiques ; un processus entamé en 2003 touchant 360 entreprises à privatiser dans les secteurs du pétrole, de la finance, des aéroports, des routes mais aussi des cimenteries et autres aciéries. 'Le succès remporté par la Bourse libyenne des valeurs, qui a réussi à attirer de nombreux investisseurs locaux et étrangers et la cotation de davantage d'entreprises libyennes représentent le dernier maillon qui complète le dispositif de libéralisation de l'économie du pays'', écrit notre source. Avec des réserves de pétrole estimées à 41.5 milliards de barils, soit le 3ème producteur de pétrole en Afrique, la Libye envisage d'augmenter ses réserves de 6,5 milliards de barils en 2010, avec une perspective de production de 2.9 millions de barils/jour en 2015. Le gaz naturel n'est pas en reste, puisque avec des réserves libyennes sont évaluées à 1.500 milliards de mètres cubes (4ème producteur africain), le pays compte produire 3,2 milliards de mètres cubes pour 2010.