Le ministre du Tourisme, Slim Tlatli, a annoncé, le 27 mars 2010, l'approbation de 79 nouveaux dossiers (soit 41.000 lits et 136 millions de dinars investis), par le Comité de Pilotage (COPIL) du Programme national de mise à niveau des unités hôtelières. En marge des travaux de l'Assemblée générale élective de la Fédération tunisienne de l'hôtellerie (FTH), il a également dressé un bilan avantageux de ces 2 mois de travail visant à assurer une montée en gamme de la qualité des prestations touristiques : 157 unités (soit 72.000 lits et 36% de la capacité globale) ont adhéré aux plans de mise à niveau. Les TIC, le talon d'Achille du tourisme Pourtant, au-delà de ces chiffres positifs, l'homme de la mise à niveau a dépeint et dénoncé le «monde en vase clos et l'ère du tout-papier'» des établissements hôteliers, selon les propos rapportés sur le site Tourismag. En effet, le chiffre suivant fait tâche : seulement 10% des hôtels tunisiens exploitent le modus internet pour capter des réservations. Le secteur touristique serait-il le talon d'Achille du number one africain des TIC (forum de Davos)? La majorité des structures hôtelières n'a qu'une faible visibilité sur la Toile, si ce n'est via les tour-opérateurs partenaires : ces TO commercialisent la destination tunisienne à hauteur de 90%. La promotion et la commercialisation de l'offre touristique made in Tunisia pêchent par leur manque d'intégration des nouvelles technologies de l'information et de la communication. Conscient de l'importance des enjeux en cours, M. Tlatli a d'ailleurs expliqué que l'ouverture prochaine du ciel tunisien et l'arrivée des compagnies aériennes «low cost» ne feront qu'amplifier ce phénomène. Stratégie Web 2.0 pour 2016, M. Tlatli ? En se basant sur l'étude stratégique -dont nous parlions dans un précédent article et qui devrait bientôt être évoquée en conférence de presse, l'adaptation urgente des politiques de communication et de marketing, et du métier d'agent de voyage aux TIC constituerait, selon le ministre, la porte de secours attendue pour impulser une montée en gamme du secteur et son développement, en exploitant au mieux les opportunités offertes par Internet. M. Tlati compte d'ailleurs, dès cette année, constituer un carnet d'adresses électroniques des touristes visitant notre pays. Une génération d'e-hôteliers pour s'émanciper de l'emprise des T-O ? L'aventure est tentante...