Le dirigeant du Front populaire et président de son bloc parlementaire à l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), Ahmed Seddik, a estimé, dans une déclaration à la TAP ce mercredi 4 février 2015, que le nouveau ministre de l'Intérieur dans le gouvernement Habib Essid, Nejem Gharsalli n'est pas habilité à se voir confier le dossier des assassinats politiques. M. Seddik a indiqué que le bloc du Front populaire soutient toutes les accusations lancées par l'Association des magistrats tunisiens (AMT) à l'encontre de Gharsalli. Il a précisé que le front mettra l'accent, lors de la plénière, sur les dossiers des martyrs et des assassinats politiques, ajoutant que le traitement de ces deux dossiers permettra d'évaluer l'attachement du nouveau gouvernement au respect de ses engagements. Il a appelé, dans ce contexte, le président de la République et le chef du gouvernement désigné à accorder toute l'attention requise au dossier des assassinats. Dans une déclaration publiée ce mercredi, l'AMT note que Nejem Gharsalli qui occupe, actuellement, le poste de gouverneur de Mahdia est impliqué, sous l'ancien régime, dans de graves violations des droits de l'Homme, s'agissant notamment de la transgression des droits des magistrats au rassemblement et à l'expression ainsi que sa tentative de renverser les structures légitimes de l'AMT. L'Association réclame du parlement une séance d'audition suite au maintien du juge Nejem Gharsalli dans la composition du gouvernement.