Compte tenu des récents événements en Tunisie et en Egypte, les voyagistes ont été dans l'obligation d'annuler tous les départs à destination de ces pays jusqu'au 14 février inclus. C'est dans ce cadre, que le journal électronique « Challenges.fr » a réalisé une interview avec René-Marc Chikli, président du Ceto, association de tour-opérateurs français, dans laquelle il revient sur les conséquences des événements sur le secteur touristique en Tunisie qu'en Egypte. Répondant à une question sur la valeur des pertes pour les tour-opérateurs, notamment avec les annulations de tous les départs vers ces deux pays et l'approche des vacances scolaires, le président du Ceto a précisé que l'association ne donne pas encore d'éléments sur le sujet. « Cela dépendra notamment de la reprise de l'activité, une fois le calme revenu », a-t-il précisé. « Pour idée, je veux dans ce cadre rappeler que le Ceto, Cercle d'Etudes des Tour-opérateurs qui permet d'harmoniser la position des voyagistes, a classé en effet la Tunisie, première destination avec 600 000 clients à forfait par an pour les tour-opérateurs, ce qui présente plus de 400 millions d'euros de chiffre d'affaires », a-t-il ajouté. Quant au rapatriement des personnes qui étaient sur place, M. Chikli a indiqué que les voyageurs sont rentrés dans les conditions initialement prévues, « mais certains d'eux ont néanmoins vue leur prestation écourtée, dans ce cadre, nous avons envoyé des vols à vide pour leurs vols retour », a-t-il précisé. D'une autre coté, pour les personnes qui avaient déjà acheté leur forfait, le Ceto leur propose soit de reporter leur séjour soit de changer de destination. Concernant son rendez-vous, le mardi, avec le ministre tunisien de tourisme, Mehdi Houas, M.Chikli a indiqué que le Ceto espère du gouvernement français qu'il soit aussi dynamique que son homologue anglais, qui a rendu un avis de conseil aux voyageurs plus souple, notamment pour les régions côtières en Tunisie. Ainsi, le Ceto sera ensuite favorable à ce que nos amis tunisiens lèvent le couvre-feu dans ces régions également. « En contrepartie, nous nous engagerions à faire notre travail, c'est-à-dire employer des moyens de communication importants de manière à remotiver les gens pour repartir dans ces régions », a-t-il conclu.