« BeEwoman » est un projet qui sera lancé lors de la tenue du premier forum développemental prévu pour le 6 août prochain. Un projet qui a pour objectif de promouvoir l'implication féminine dans la promotion de l'économie nationale et de créer dix mille emplois L'Union nationale de la femme tunisienne (Unft) a organisé, hier à son siège à Tunis, un point de presse pour annoncer un évènement et un projet, tous deux, d'envergure. En effet, et dans le cadre de la célébration de la fête nationale de la femme, l'Unft s'engage pleinement dans la lutte contre le terrorisme à travers la promotion du développement et de l'économie nationale. Aussi, envisage–t-elle d'organiser le premier forum développemental ayant pour thème : « Des femmes partenaires dans la lutte contre le terrorisme et dans l'édification de l'économie nationale ». Cet évènement, qui aura lieu le 6 août 2015, a pour objectif de promouvoir la contribution féminine à l'essor économique à travers l'encouragement à la création de projets à même de renforcer l'autonomie matérielle des familles tunisiennes, de consolider le statut de la femme en tant que citoyenne active, parfaitement capable de relever les défis socioéconomiques et de promouvoir la production tunisienne. A l'occasion dudit Forum, l'Unft ainsi que ses partenaires, lanceront le projet « BeEwoman » ou « Libre et je vise haut...libre et je protège mon pays ». Mme Radhia Jerbi, présidente de l'Unft, a indiqué que le projet consiste à soutenir les jeunes femmes tunisiennes pour la création de microprojets. Il s'agit d'œuvrer ensemble pour garantir au bout de trois ans quelque 10.000 emplois et lutter efficacement contre le chômage et la précarité. « Ce chiffre n'est pas de la poudre aux yeux. Nous sommes parfaitement capables de réaliser cet objectif. L'Unft,, à elle seule, et grâce à ses centres de formation régionaux, a réussi à octroyer près de 5.000 diplômes de formation », souligne-t-elle. A défaut de financement, une bonne formation Le projet sera mené, conjointement, avec maintes ONG et institutions nationales et internationales, dont l'Observatoire national de la jeunesse, le Programme européen d'appui à la société civile, l'association Tunisie-initiative pour le développement et l'Association tunisienne pour l'information du consommateur. Il s'articule autour de quatre axes principaux. Il s'agit d'abord d'assurer la coordination entre les éventuelles promotrices de projets, d'une part, et les bailleurs de fonds, d'autre part. Par la suite, une commission réunira les membres de l'Unft et les bailleurs de fonds afin de sélectionner les projets à financer. « Pour les jeunes femmes entrepreneures dont les projets seront refusés, nous proposons des sessions de formation afin de mieux les habiliter à la vie entrepreneuriale. Nous pouvons, de même, leur suggérer des idées de projets, probablement, plus intéressantes car plus en harmonie avec leurs environnements respectifs. L'idée étant, continue Mme Jerbi, de permettre aux femmes de participer à la dynamique socioéconomique et développementale tout en misant sur la valorisation des produits de terroir et ceux spécifiques à chaque région ». La présidente de l'Unft n'a pas manqué de rappeler l'objectif de l'Unft,, notamment la promotion et la valorisation de l'identité tunisienne à travers la mise en valeur des produits locaux, du savoir-faire tunisien et la focalisation sur le tourisme alternatif, notamment écologique et culturel. De son côté, M. Mohamed Jouli, directeur général de l'Observatoire national de la jeunesse, a indiqué que l'Observatoire est assez expérimenté en matière de gestion des projets à caractère développemental et, par conséquent, bien placé pour booster ce projet et y apporter le plus. Aussi, convient-il de tabler sur trois principes majeurs, à savoir la créativité, l'aplomb et le savoir-faire. « Nous sommes dans le besoin de voir naître des projets nouveaux et innovants, des entrepreneurs et des entrepreneures capables de relever le défi et courir le risque et des chefs de projets munis d'un savoir-faire certain », souligne-t-il. Tabler sur le produit tunisien M. Lotfi Riahi, président de l'Association tunisienne pour l'information des consommateurs, a souligné l'importance pour l'économie tunisienne, d'ancrer le concept consommateur-acteur de développement auprès des Tunisiens. En optant pour le produit tunisien, le consommateur devient le catalyseur de l'économie nationale. M. Riahi estime que le partenariat avec l'Unft portera ses fruits vu l'importance de cette organisation et sa capacité à convaincre les jeunes femmes et à intervenir positivement dans toutes les régions. M. Morsi Telmoudi, président de l'association Tunisie-initiative, a indiqué que le présent projet sera axé sur trois catégories de bénéficiaires : les femmes dont les projets sont en stand-by, celles qui ont du mal à commercialiser leurs produits ainsi que les femmes qui souhaiteraient monter des projets mais qui ne savent pas dans quel domaine investir. « Nous aspirons à créer des filières économiques dans les régions, soit des groupements de projets spécialisés », note-t-il. Le capital minimal du projet BeEwoman est estimé à 12 millions de dinars.