Par Mahmoud HOSNI Décidément, nous ne sommes pas près de sortir du goulot de la bouteille. Avec la rentrée — politique, économique, sociale, scolaire — qui s'annonce, tout le monde lève la tête pour scruter le ciel à l'horizon. Cette rentrée annonce-t-elle des bourrasques, voire une grosse tempête qui risque de faire chavirer la barque ? Certes, dirigeants et syndicalistes lancent des propos rassurants quant à une rentrée normale. Mais rien n'est sûr... Lorsque l'on sait que les dérives peuvent se produire à tout moment et que le corporatisme et l'individualisme reprennent le dessus, on peut s'attendre au pire, voire à la bourrasque. Gare à l'infarctus ! Car le pays, totalement affaibli, ne peut plus supporter davantage d'agitation sociale ou politique ni de tergiversations. Aujourd'hui, nous n'avons d'autre choix que le travail et le labeur pour tirer le pays de l'ornière dans laquelle il semble s'enfoncer chaque jour davantage. Car, non seulement nous faisons face à la menace terroriste — qui est loin d'être un simple épouvantail — mais nous sommes surtout astreints à compter sur nous-mêmes. Union européenne, sommets du G-7 ont été autant de promesses d'aide et d'appui sans lendemain, si ce n'est au compte-gouttes. Quant à l'investissement extérieur, il ne faut vraiment pas compter dessus : les hommes d'affaires ne sont pas des mécènes et ne jettent pas leur argent par la fenêtre. Il leur faut des gages de stabilité, de paix sociale et une législation souple et moderne. Or, ces trois critères sont loin d'être réunis. L'un des gouverneurs nouvellement installés a effectué une visite inopinée dans les services d'un office. Le constat est des plus catastrophiques : des employés aux abonnés absents et un laisser-aller total. Une absence totale de la fibre citoyenne, encore moins patriotique. Et ce n'est pas avec de tels comportements que nous mènerons la barque à bon port ou que nous sauverons le pays—très mal en point—de l'infarctus. Il faut avoir les yeux dans les poches ou la tête dans les nuages pour ne pas se rendre compte de la gravité de la situation. Laissons aux politiciens les manœuvres dilatoires, les jeux des tiraillements partisans et les faux calculs qui n'ont rien donné jusqu'ici.