Aujourd'hui, lundi 23 novembre, la crise à Nida connaîtra peut-être son épilogue au cas où le président Béji Caïd Essebsi réussirait à réconcilier les frères ennemis Les nidaistes ne désespèrent pas de voir leur parti éviter la division que plusieurs observateurs considèrent comme la solution inéluctable à la grave crise secouant le parti depuis quelques semaines. Aussi bien les partisans de Mohsen Marzouk, secrétaire général de Nida Tounès, que ceux qui soutiennent les thèses de Hafedh Caïd Essebsi, vice-président du parti, multiplient les déclarations dans lesquelles ils insistent qu'ils n'ont nullement l'intention de scinder le parti en deux au cas où les médiations ou les initiatives de réconciliation n'aboutiraient pas. Et la dernière initiative de rassembler «les frères ennemis» est celle que lancera aujourd'hui lundi 23 novembre, selon les déclarations de Selma Rekik-Loumi, membre du comité constitutif, le président Béji Caïd Essebsi, fondateur du parti, dans le but de trouver une solution de nature à satisfaire les exigences des uns et des autres. La réunion du bureau exécutif prévue hier, exigée — faut-il le rappeler — par les 31 députés démissionnaires du bloc parlementaire nidaïste avant de retirer leurs démissions n'a pas eu finalement lieu. Et ces mêmes députés de menacer de nouveau de réactiver leurs démissions. En attendant la réunion, aujourd'hui, sous la supervision du président Caïd Essebsi, Mohsen Marzouk, S.G. du parti, n'est pas resté les bras croisés et a réuni samedi soir à Gammarth ses proches (près d'un millier de cadres nationaux selon les organisateurs de la manifestation) pour marteler : «Nous n'avons aucune intention de former un nouveau parti». Il a laissé la porte ouverte à une possible réconciliation entre les deux clans, tout en réaffirmant son attachement à ce que le congrès du parti soit électoral et ouvert à tous les adhérents. Et c'est bien dans cette perspective qu'une campagne a déjà commencé sur les réseaux sociaux. On apprend, en effet, que Noureddine Ben Ticha, membre du bureau exécutif de Nida Tounès, propose l'organisation d'un référendum interne en vue de décider de la nature du congrès (électoral ou constitutif). D'autre part, Mohamed Ennaceur, président par intérim du parti, donnera, aujourd'hui, une conférence de presse qui sera consacrée aux derniers développements de la crise. Quant aux 31 députés «démissionnaires en sursis», ils continuent à souffler le chaud et le froid. Hier, au moment où nous rédigions le présent article (vers 18 heures), ils étaient en réunion pour décider de la décision à prendre: rester au sein du bloc parlementaire ou démissionner de nouveau. En tout état de cause, la journée d'aujourd'hui sera déterminante à la lumière de ce qui résultera de la réunion de réconciliation à laquelle appelle le chef de l'Etat... au cas où elle aurait lieu.