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Kasperczak : «Non, je ne suis pas un homme du passé»
Dossier - Equipe nationale-Ambitions et réalité
Publié dans La Presse de Tunisie le 23 - 11 - 2015

Dans un entretien exclusif accordé à La Presse, le sélectionneur national, Henry Kasperczak, a défendu son bilan et détaillé les difficultés qui entravent l'expression d'une meilleure qualité de jeu.
Le technicien franco-polonais admet clairement qu'il ne peut pas être satisfait de la qualité du jeu produit jusque-là. «Oui, l'équipe est dans une position de recherche d'une meilleure qualité de jeu, explique-t-il. Nous voulons disposer d'une meilleure assise défensive. On a d'abord tenté un dispositif à trois attaquants sans pour autant réussir le moindre but. Avant d'opter contre la Mauritanie pour deux attaquants, et les buts étaient arrivés. C'est cela qui est marrant dans le football: la réussite ne dépend pas toujours du nombre d'attaquants alignés. Le problème est plutôt d'ordre collectif. Nous cherchons un groupe capable de donner le meilleur de lui-même au service de la collectivité. Depuis mon arrivée en juillet dernier, nous travaillons là-dessus».
Evoquant les difficultés que rencontrent ses protégés pour exprimer un jeu plus convaincant et plus efficace, Kasperczak insiste sur le calendrier général qu'il trouve «extrêmement chargé».
«Quatre compétitions cette saison au niveau des sélections: éliminatoires du Mondial, de la CAN, du CHAN et de la CAN U23. C'est un calendrier démentiel truffé de deux longues trêves qui cassent le rythme. Pour préparer les éliminatoires du CHAN, le Maroc a pu disposer de deux semaines de préparation, disputant deux matches amicaux. Ajoutez à ce marathon les compétitions africaines des clubs. Il faut, à ce sujet, se réjouir pour la place de finaliste de l'ESS. Nous étions d'ailleurs partis avec une ossature étoilée avant d'opter pour les joueurs du CSS qui ont confirmé. Je dois également compter avec la forme et la santé des joueurs à un moment précis. Contre le Liberia, beaucoup de joueurs n'étaient pas prêts. Contre le Gabon, Chikhaoui était blessé. Vous soupçonnez Msakni de faire le malade imaginaire ? Eh bien, non: il avait des maux gastriques à l'aller. Avant de contracter une entorse au genou».
Le coach national défend l'option en faveur de trois milieux défensifs à Nouakchott. «Cela peut vous paraître banal, mais il fallait tenir compte de la qualité d'une sélection mauritanienne qui a beaucoup progressé, n'avait rien à perdre et reste invaincue depuis quatre ans à domicile. On a «couvert» au match aller, mais on a su rectifier le tir à la mi-temps en ajoutant un créateur supplémentaire, en l'occurrence Moncer. Au contraire, je préfère qu'on prenne des buts, mais qu'au final on marque un but de plus par rapport à l'adversaire. En six rencontres, une seule fois, on n'a pas marqué de buts : contre le Liberia à Monrovia. Mon rôle de sélectionneur consiste à choisir les joueurs. Dans les clubs du pays, les avant-centres sont la plupart du temps des étrangers, et cela réduit la marge du choix. Les meilleurs attaquants tunisiens reviennent d'Europe, je ne sais pas comment ils vont évoluer: Khelifa, Fakhreddine Ben Youssef, Touzghar..Il faut faire attention à ne pas gaspiller le talent : le cas de Beguir, Jouini...Il n' y pas d'ailiers qui savent percuter, d'attaquants efficaces en grand nombre. Il faut les former».
«On vit au jour le jour»
Mental, défense à stabiliser, bloc et reconversion: voilà les axes sur lesquels insiste Kasperczak.
«J'insiste très souvent auprès des joueurs afin qu'ils mouillent leur maillot. Je crois que tous les joueurs le font, et cela reste très important. L'état d'esprit compte pour beaucoup dans les performances. Il faut être généreux, ne pas calculer. Parfois, on n'a pas été discipliné. Les clubs doivent nous aider dans ce sens. D'ailleurs, beaucoup d'entraîneurs passent des messages positifs. Il reste à stabiliser la défense, et le retour d'Abdennour va nous aider à y parvenir. Il reste aussi à mettre en place un bloc plus soudé et surtout à travailler la reconversion. Je crois que nous sommes beaucoup plus dans le positif que dans le négatif. Nous sommes sur la bonne voie».
A la question de savoir si, à son avis, la Tunisie peut aller au Mondial Russie-2018, le coach national se veut prudent : «Je n'en sais rien, a-t-il répliqué. On vit au jour le jour, l'essentiel étant de gagner. Cela dépendra aussi du tirage au sort des cinq poules le 24 juin prochain. Le classement Fifa va compter énormément pour savoir si nous serons l'une des cinq têtes de série. Nous avons chuté dernièrement à ce classement, mais nos deux victoires devant la Mauritanie vont nous relancer. Nos performances au prochain Chan réservé aux joueurs locaux compteront également énormément».
Le patron des Aigles de Carthage pointe l'atmosphère de la compétition nationale qui n'aide pas à faire progresser les internationaux : «Il y a beaucoup à faire en Tunisie. J'ai travaillé en Afrique, et croyez-moi, un pays comme le Mali a beaucoup progressé. Le football reste un sport collectif, seulement, il ne faut pas oublier le travail de base. Et puis, il y a peu de supporters qui suivent l'équipe de Tunisie. Ce n'est pas bien évidemment le meilleur moyen pour améliorer nos performances et motiver les joueurs. Ce qui m'inquiète aussi, c'est le climat lourd et tendu qui caractérise le championnat de Tunisie. Les supporters d'un même club se querellent entre eux. L'arbitre est soumis à une pression inhumaine à partir du fait que seul le public local est autorisé à suivre les matches. Il n' y a pas d'éclairage dans la plupart des stades. Vraiment, il y a beaucoup à faire».
«Les joueurs doivent assumer leurs responsabilités»
Enfin, l'ancien milieu de terrain de la Pologne au Mondial argentin 1978 balaie d'un revers de main les allusions faites par ses détracteurs qui le trouvent accroché au souvenir de son premier mandat en Tunisie, entre 1994 et 1998.
«Non, je ne suis pas un homme du passé, je ne vis pas avec le passé. Néanmoins, je ne peux m'empêcher de constater que, par rapport à mon premier passage en Tunisie, je trouve que les joueurs sont motivés uniquement par les grands matches, d'où l'instabilité des performances illustrée par l'Etoile. Après avoir refilé une correction à Zamalek (5-1), elle a failli se faite éliminer, perdant (3-0) au retour. Cette sensation de facilité, il faut l'éradiquer aussi. Regardez Sidi Bouzid, Métlaoui, La Marsa, Hammam-Lif: tous ces clubs dégagent une belle impression de stabilité qui manque malheureusement à certaines grosses cylindrées. C'est sur le socle des bons résultats qu'on peut construire. On a beau critiquer, les joueurs doivent aussi prendre leurs responsabilités. On a beau les choyer, on doit avoir des hommes. Sans toutefois verser dans l'excès inverse, car, comme tout être humain, le joueur a besoin d'encouragement, d'un mot qui le conforte. Personnellement, la critique me motive, je n'ai jamais de mauvaise réaction. Râler tout le temps, cela ne servirait à rien», conclut-il.


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