Hamdi Meddeb serait en train de chercher les personnes capables, techniquement et matériellement, de trouver la bonne alchimie face aux exigences qui pointent déjà à l'horizon. Il est convaincu que l'évolution de son équipe ne dépend pas seulement des résultats. Il y a toute une stratégie à développer et à embellir. Cela sonne comme un cliché, mais il y a, et il y aura certainement toujours, une culture de la gagne qui oriente, marque et détermine le parcours de l'équipe espérantiste. C'est cette culture-là qui pousse les joueurs à se valoriser indépendamment du contexte et des contraintes et aller au bout de leurs intentions. Chacune des étapes à travers lesquelles l'équipe est passée la prépare souvent pour la suivante. L'Espérance n'a pas fait la saison qu'elle aurait voulu faire. 2015-2016 n'a pas été certes une réussite totale, mais elle peut constituer une bonne matière sur laquelle tous ceux qui sont liés de près ou de loin à l'avenir de l'équipe peuvent bâtir. Avec une deuxième place arrachée au classement général, l'EST n'a finalement manqué ni de rigueur ni d'allure. Il n'en demeure pas moins que le parcours aurait dû être meilleur, voire plus conséquent. Cela met en évidence les impératifs à prendre en considération pour relancer l'équipe sur des bases solides conformément aux exigences d'obtenir des résultats et d'atteindre la consécration. On en est aujourd'hui convaincu. Les joueurs espérantistes peuvent être amenés à exprimer des choses au-delà de ce qu'on pourrait attendre. Plus encore: lorsqu'ils se donnent des responsabilités, ils peuvent toujours avancer, progresser. Dans le cœur de la compétition, certains ont pu surgir, laissant penser que l'équipe de départ n'était qu'un premier jet. C'est qu'en quelques matches, leur marge d'évolution était à la fois tranchante et significative. Mais l'Espérance a besoin, aujourd'hui, de repartir sur un nouveau cycle, avec une équipe compétitive à toute épreuve, une politique et une stratégie complètement différentes de ce qu'elle a préconisé jusque-là. Du moins, par rapport à la saison qui vient de se terminer. C'est pourquoi Hamdi Meddeb serait en train de chercher les personnes capables, techniquement et matériellement, de trouver la bonne alchimie face aux exigences qui pointent déjà à l'horizon. La force de la jeunesse On ne sait pas encore si le président de l'EST renouvellera sa confiance en Souyah, ou s'il choisira une autre piste. On ne peut pas non plus se prononcer sur le degré d'évaluation et l'idée qu'il se fait sur le premier responsable technique de l'équipe. Il est l'une des personnes les mieux placées pour cela. Mais on sait que l'entraîneur espérantiste devrait sortir de sa bulle, oser et prendre plus d'initiative, et enfin remettre de l'ordre dans le jeu de l'équipe. Une équipe dans laquelle la force de la jeunesse peut et doit aujourd'hui flamber mieux que l'expérience brevetée de certains marathoniens. Les critique formulées à l'encontre de Souyah au cours de la saison écoulée tournent autour d'une certaine passivité dans la prise des décisions, de la prudence exagérée dans la lecture et dans la manière d'aborder les matches, des choix pas souvent convaincants et des changements pas toujours appropriés sur le banc et en cours de jeu. Un jugement plus ou moins sévère sur un entraîneur qui veut se défendre sur le terrain et loin des polémiques. On a beau dire qu'il est un entraîneur défensif. Au fait, il faut faire la différence entre un entraîneur qui joue pour gagner et celui qui fait tout pour plaire. Le constat de fin de saison ne laisse cependant point indifférent. Il y a de ces jeunes joueurs dont les aptitudes sont de nature à enjoliver une belle construction collective. Mais il y a aussi de ces entraîneurs dont la présence peut être une étape captivante dans la vie collective de l'équipe. Cela représente même un état de grâce qui peut entraîner une vague porteuse et bénéfique. La nouvelle étape espérantiste devrait répondre à l'impératif d'élaborer un plan de travail qui s'inscrit dans la durée et qui tient compte des échéances futures. Des échéances dans lesquelles les joueurs et l'équipe seront tenus par l'obligation de résultat. Il faut dire cependant qu'à court ou à long terme, ils auront toujours un statut à défendre. Une place à préserver. L'EST est condamnée à vaincre quelle que soit la nature de l'épreuve. Ce n'est pas certainement toujours facile, mais le défi est tout le temps lancé. Les hommes, mais aussi les moyens pour une pareille entreprise, sont souvent là. Qualité technique, plus rigueur, plus fierté du maillot. La recette peut encore faire mal en dépit de l'absence de consécration lors de la saison écoulée. Au-delà des titres et des consécrations, le mérite d'une équipe comme l'EST a souvent été la régularité dans les résultats. Cela n'a pas été réellement le cas cette saison mais reste toujours une vocation, dans la mesure où l'équipe et les joueurs sont capables, bien sûr à des éléments près, d'épouser tous les styles, de relever tous les défis. Au vu de ce qu'ils ont laissé entrevoir, on se demande si l'Espérance, son entraîneur et ses joueurs sont vraiment capables d'adopter une nouvelle conduite en prévision de la prochaine saison. L'évolution de l'EST ne dépend pas seulement des résultats. Il y a toute une stratégie à développer et à embellir.