Même si la plupart des joueurs n'ont pas encore atteint le plein rendement, gagner est finalement la seule finalité recherchée. Ce n'est pas parfait, c'est perfectible, mais ça promet. Au CA, si la relation-transmission entre les lignes peut s'améliorer et doit forcément être peaufinée, le réalisme associé à la relative percussion et la vitesse d'exécution ont donné du poids et de l'épaisseur au système de Kaïs Yaâkoubi. C'est, d'ailleurs, sur un coup de pied arrêté que Oueslati a récemment marqué. Ce grand absent du match de cet après-midi (avec Khelifa encore convalescent) aurait même pu doubler la mise et mettre son équipe à l'abri en seconde période. Projetons-nous maintenant dans le match d'aujourd'hui face au SG. Il ne fait aucun doute qu'avec la forme de Chenihi, le CA dispose d'un solide atout. Mais bon, les puristes sont unanimes. L'équipe manque encore d'agressivité et de justesse. Ils ont le sentiment général qui accompagne les prestations non accomplies. Des problèmes de marquage, de seconde balle et de bloc-équipe persistent. C'est dire combien le CA sera attendu au tournant. Ce match face à la Stayda sera tout sauf banal. Car les défaites ou même les nuls à domicile sont souvent accompagnés de désillusions. Il est désormais temps d'embrasser l'avenir. C'est l'heure. La notion de groupe Au Parc A, on pense déjà à la fenêtre des transferts hivernaux. Même les prolongations prévues sont envisagées avec des conditions plus en adéquation avec la réalité du marché actuel. Cependant, il n'y a pas que les fins de contrat qui risquent de causer des maux de tête, même si, lors de chaque période de mutation, les dirigeants doivent aussi devoir gérer les états d'âme de certains cadres. Sans surprise, on va reparler des cas de Bassam Srarfi et Ahmed Khlil (écran de fumée autour de leur avenir proche). Ce sera peut-être l'occasion de réaliser de belles plus-values et de financer la prochaine campagne de recrutement. Bref, les prochains mois s'annoncent donc tout sauf calmes au Parc A. On commence à en avoir l'habitude. Volet dynamique du jeu, le CA continue d'évoluer sur un faux rythme. L'équipe est perfectible cependant. Mais il faut qu'elle garde le même niveau d'exigence et d'implication. Avec un parcours qui devient tantôt linéaire, le CA doit encore apprendre à ne pas s'effondrer sous la pression et lors des matches à enjeu. Cette saison, cela dit, changement de cap. La confiance est de retour et la notion de groupe joue un rôle essentiel. En clair, la personnalité des joueurs s'acclimate mieux au fonctionnement du club de Bab Jedid. Se remettre en question, descendre de son petit nuage, se montrer humble, ça aide à grandir. Volet individualités, les qualités de dynamiteurs de Chenihi, une défense plus à plat, des amorces d'attaques placées quand les avants jouent en mouvement, tout cela converge vers une meilleure implication globale de l'équipe. Ajoutez-y un portier qui n'est plus lunatique par moments mais plutôt déterminant, et vous obtenez une réussite qui reste cependant écornée, en raison d'une réserve de joueurs insuffisante. Cela dit, rares sont ceux qui avaient pronostiqué sur un parcours sans faute jusque-là. Nouvelle saison mais flottements identiques sur le terrain, disent les moins convaincus. Sauf que, même si la plupart des joueurs n'ont pas encore atteint le plein rendement, gagner est finalement la seule finalité recherchée.