Journée chargée que celle d'hier... Après la conférence de presse du Quartet, au cours de laquelle le parti Ennahdha a été pointé du doigt comme étant responsable du blocage de l'iniative de sortie de crise, la commission administrative de l'Ugtt s'est réunie. A son issue, Samir Tahri, porte-parole, a évoqué des mesures, envisagées avec les partenaires du Quartet, et qui comportent des actions au niveau à la fois régional et sectoriel ainsi que des marches... Dans un entretien télévisé, le président Marzouki est sorti pour sa part de son mutisme en proposant une feuille de route qui prévoit, en l'espace de six mois, l'achèvement de la Constitution, la mise en place de la nouvelle Isie et la détermination de la date des élections. L'autre fait saillant, qui ne saurait passer inaperçu, c'est la réaction du parti Ennahdha. Dans un communiqué signé Rached Ghannouchi, le parti majoritaire à l'ANC commence par exprimer son étonnement vis-à-vis des déclarations des responsables politiques de l'opposition ainsi que des responsables de l'Ugtt... Et cela, ajoute-t-il, «malgré les avancées réalisées en vue de la mise en place du dialogue». Le leader d'Ennahdha pointe aussi du doigt la conférence de presse du Quartet, en soulignant que la Troïka est prête à «engager le dialogue immédiatement pour s'accorder sur les points de détail : l'achèvement de la Constitution, la limitation de la date des élections et la formation du nouveau gouvernement... Le communiqué d'Ennahdha, qui rappelle sa position en cinq points, fait remarquer que le Front du salut n'a pas davantage respecté la feuille de route du Quartet en maintenant son exigence de dissolution immédiate du gouvernement. Il considère que ceux qui joueraient la carte de l'aggravation de la crise «en porteraient l'entière responsabilité»...