Mohamed Ali Laroui, porte-parole du ministère de l'Intérieur, dément plusieurs «intox» qui circulent dans certains médias électroniques et sur les réseaux sociaux, ainsi que d'autres révélations prêtées à Ahmed El Melki, alias «le Somalien» Des informations d'ordre sécuritaire ont abondamment circulé hier dans certains journaux électroniques et sur les réseaux sociaux concernant plusieurs affaires sécuritaires, dont des actes terroristes et des assassinats politiques. La première de ces «informations» fait état de «l'arrestation par les forces de l'ordre de cinq terroristes ayant participé à l'opération de Bulla Regia dans le gouvernorat de Jendouba». La deuxième concerne les révélations d'Ahmed El Melki, alias «le Somalien», faites lors de son interrogatoire par la police, sans compter d'autres «nouvelles» de ce genre. Info ou intox ? Afin de vérifier tout cela, nous avons approché Mohamed Ali Laroui, porte-parole du ministère de l'Intérieur, qui a commencé par démentir catégoriquement «l'information» relative à l'arrestation de cinq terroristes ayant participé à la lâche opération de Jendouba. Faux : aucune arrestation de terroristes n'a donc eu lieu. Pour ce qui a trait aux révélations d'«El Soumali», on affirme sur les réseaux sociaux qu'«il a avoué l'implication des ligues de protection de la révolution (LPR) qui auraient apporté un soutien logistique aux assassins des martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi. Or, le porte-parole du ministère de l'Intérieur a également réfuté cette allégation. En fait, Ahmed El Melki a été auditionné, hier, par le juge d'instruction du 12e bureau du Tribunal de première instance de Tunis et a, dans son interrogatoire, «nié toute implication dans l'assassinat de Mohamed Brahmi avouant qu'il en a été informé juste la veille de l'assassinat». Toutefois, il a reconnu «ne pas avoir prévenu les autorités officielles par crainte d'être incriminé dans cette affaire préférant plutôt s'enfuir». Il a, par ailleurs, avoué que «l'assassin de Mohamed Brahmi n'est autre que Boubaker El Hakim (en état de fuite) et que ce dernier aurait utilisé deux pistolets pour cet assassinat, un Beretta et un Smith & Wesson, dont l'un a servi au meurtre de Chokri Belaïd, ce qui concorde avec la thèse de ministère de l'Intérieur. Mohamed Ali Laroui a tenu, par ailleurs, à infirmer une autre rumeur qui circule, avec insistance sur les réseaux sociaux, depuis l'opération terroriste de Jendouba, indiquant que «le gouverneur et le chef du district de la sûreté nationale de Jendouba auraient eu connaissance au préalable des actes terroristes de Bulla Regia». Le porte-parole a exprimé son étonnement, voire son agacement, face a une telle rumeur dont le but n'est autre que la désinformation de l'opinion publique». Bref, Ahmed El Melki a, lui, avoué, lors de son audition par le juge que «Ansar Echaria a mis en place un plan pour l'instauration du Califat moyennant une lutte armée contre le pouvoir. Cela en trois étapes : provoquer le chaos total dans le pays, attaquer les intitutions importantes de l'Etat, infiltrer les différents départements de la Sûreté nationale». Signalons, par ailleurs, que les monts Selloum et Chaâmbi sont sous haute surveillance, en coordination avec les autorités algériennes sur la frontière Ouest, afin de procéder au «nettoyage des éléments terroristes». Soutenue par les forces de l'ordre, l'armée a utilisé des avions de reconnaissance et a procédé à des tirs d'obus dans le mont Selloum où des mouvements de terroristes ont été observés». Enfin, trois jeunes du quartier d'Ezzouhour à Kasserine ont été arrêtés par la brigade antiterrorisme dans le but de vérifier les liens qu'ils auraient avec les terroristes retranchés dans la montagne.