C'est fou ce qu'il y a comme intox et gâchis dans ce «cirque» hivernal et estival ! Au Club Sfaxien, on parle beaucoup du différend (historique) qui oppose Lotfi Abdennadher à Slaheddine Zahaf. Le fil rouge, c'est bel et bien le club noir et blanc mais, dans le privé et même à Sfax, on sait que cela dépasse ce cadre. Terrain de jeu, le foot devient (malheureusement) parfois terrain de bataille pour d'autres intérêts qui n'ont rien à voir avec le football. Qui passe malheureusement à la caisse et paye la note. Mais la force également (et heureusement) du Club Sfaxien, c'est sa grande tradition, ses supporters ou, si vous voulez, ses socios, les mieux organisés dans le pays et qui représentent une véritable force démocratique et de contrôle. Sur d'autres plans, le Club Sfaxien est à une période-charnière très importante de son histoire. Que le grand club du Sud soit en difficultés financières, ça tout le monde le sait. Et pas depuis aujourd'hui. On peut même dire aujourd'hui que les finances se portent beaucoup mieux par rapport à ces dernières années. Oui mais voilà, les mercatos sont de plus en plus durs pour le Club Sfaxien. Peu d'argent dans les caisses pour acheter et des joueurs sollicités. Sassi, Ben Youssef, N'Dong, Youssofa. Et quand on a des joueurs qui le sont, il n'y a que deux solutions possibles : ou on met le paquet pour les garder ou alors on laisse partir. En d'autres termes, avec l'inflation imposée par les grands clubs de la capitale (Club Africain et Espérance), aucun club ne peut s'aligner. Dès lors, il ne faut pas s'étonner que Ferjani Sassi atterrisse à l'Espérance et N'Dong au Club Africain. Concernant Fakhreddine Ben Youssef, on parle d'offres de l'étranger? A part le fait qu'on demande à voir, si c'est pour partir au Golfe, c'est un constat d'échec pour le joueur. Si c'est en Europe, c'est tant mieux pour Ben Youssef et le Club Sfaxien. Car, sur un autre plan, on sait que ce dernier est le club qui achète le mieux. Rapport qualité-prix, c'est le champion. Alors, on fait confiance au grand club du sud. EST : On navigue à vue? A l'Espérance, on entretient le flou. Certains (ainsi que la logique) disent que la liste est prête et que le club attend de finaliser; alors que d'autres parlent de plusieurs intervenants qui compliquent toutes ces opérations. Ceci sachant qu'à l'EST, il y a deux données : vendre d'abord puis acheter. Trop de joueurs inutiles et coûteux à la fois dans le groupe et dont on n'arrive toujours pas à se débarrasser. A la place des dirigeants «sang et or», en cette saison transitoire, on aurait tranché dans le vif pour repartir avec un groupe financièrement et sportivement assaini. Or, voilà qu'on parle du retour de I. Msakni et Chemmam. A croire qu'on n'a pas retenu les erreurs du passé... D'autre part, le Club Africain cherche toujours son avant-centre et attirera deux à trois autres joueurs, question d'optimiser ses chances de remporter le titre, alors que l'Etoile va bien et n'aura pas à casser sa tire-lire. Et maintenant qu'on a — presque — tout prêté aux grands, ne reste que des miettes pour les petits...