C'était au tour du groupe «Samsa» de se produire au théâtre de plein air à Sidi Dhaher pour le compte de la troisième soirée de la 52e édition du festival international de Sousse. «Samsa» est le fruit de la rencontre entre deux artistes tunisiens résidant à Paris. Il s'agit de Sana Sassi et Skander Gtari, qui sont passionnés depuis leur enfance par la musique orientale et occidentale. Skander Gtari est né en Tunisie en 1958. En 1989, il s'installe, provisoirement, aux Etats-Unis d'Amérique, avant de retrouver Paris en 1992. Sana Sassi est originaire de Ksibet Sousse. Elle vit à Paris et elle prépare un doctorat de langue française. Elle a déjà connu le public du théâtre de Sidi Dhaher l'été dernier à l'occasion du concert du centenaire de Hédi Jouini. Le concert présenté le vendredi 16 juillet à Sidi Dhaher à Sousse était agréable à suivre. Il n'y avait pas foule sur les gradins et le public présent était moyen mais très admiratif. Le groupe, qui a accompagné Skander Gtari et Sana Sassi, est composé d'artistes tunisiens très talentueux. Au cours de ce concert, nous avons eu droit à une sorte de musique pop tunisienne : métissage entre une musique tunisienne moderne et une autre occidentale. C'est Sana Sassi qui s'est accaparé la part du lion dans l'interprétation. Cette artiste dispose d'une belle capacité vocale et elle passait d'une chanson à l'autre avec beaucoup d'aisance et de présence sur scène. Quant à Skander Gtari, il a excellé avec sa guitare tout en participant à l'interprétation, par moments. Ce concert peut être divisé en deux parties. La première correspondait à des chants dont les paroles étaient celles de Skander Gtari et Sana Sassi. Les paroliers Jlidi Laouini et Leïla Mekki étaient également de la scène. Les compositions étaient celles des deux vedettes de la soirée. Au cours de l'autre partie de ce spectacle, Skander et Sana ont tenu à rendre hommage à Hédi Jouini, Mohamed Jamoussi et Sadok Thraya, et ce, en interprétant quelques-uns de leurs meilleures œuvres. D'ailleurs, la chanson qui résumait ne serait-ce que partiellement le répertoire de Hédi Jouini était tout simplement sublime.