Malgré des performances contrastées, le sélectionneur olympique veut positiver à quatre mois de l'entrée en lice face au Soudan Vainqueurs (5-3) du Nigeria lors du premier test le week-end précédent, les Aiglons ont essuyé un lourd revers (0-3) quatre jours plus tard devant les mêmes super Eagles, ce qui ne semble pas trop contrarier Nizar Khanfir. «Si l'on prend le résultat tout cru, on ne peut que s'inquiéter pour un comportement aussi contradictoire, analyse Nizar Khanfir. Pourtant, on sait à quel point le joueur tunisien peut s'oublier un peu et tomber dans la facilité le lendemain d'une belle performance. Marquer cinq buts au Nigeria dans le premier test aura d'une certaine manière ankylosé mes poulains qui ont versé dans une certaine nonchalance tout simplement parce qu'ils avaient conscience que l'adversaire était à la portée». Le patron de la sélection U 23 a dû faire tourner son effectif dans le deuxième match : «J'ai dû tester des joueurs qui n'ont jamais joué avec nous, rappelle-t-il. Certains ont apporté des réponses positives, d'autres négatives. Par exemple, Mohamed Khaoui est le genre de technicien percutant doté de qualités énormes; il lui manque tout juste un peu de temps de jeu. De son côté, l'avant-centre des Girondins de Bordeaux, Hazem Haj Hassen, a besoin d'être suivi de près. Natif de 1996, il reste le joueur le plus jeune du groupe généralement formé de natifs de 1993. Il constitue une solution pour l'avenir». Khanfir souligne les défaillances qui ont fait que ses poulains sombrent carrément point de vue défensif et prennent la bagatelle de six buts en deux rencontres: «Notre latéral droit, Houssem Bnina, était blessé. De son côté, Walid Hosni a vu son club l'empêcher de rester avec nous pour le deuxième test nigérian. Idem pour le pensionnaire de Montpellier, Skhiri. Il est heureux que Khaoui et Haj Hassen aient été autorisés à suivre notre stage jusqu'au bout quoique nous étions hors des fameuses dates -Fifa. En tout cas, si la défense a souffert autant, il ne faut pas incriminer ce seul secteur. C'est plutôt l'affaire de tout le bloc, d'une animation, d'un équilibre et d'une complémentarité». Deux nouveaux tests en mars S'il met en avant l'argument de six joueurs expatriés qui manquaient à l'appel, le responsable technique de la sélection olympique n'en rappelle pas moins que le duo Seïf Lahouel-Charfi a été bon durant les deux tests devant l'Algérie, un peu moins devant le Nigeria, alors que le gardien de réserve, Sabri Ben Hassen, a tiré son épingle du jeu devant les Super Eagles, dans le second test malgré les buts encaissés. «Dans la dernière ligne droite qui a commencé pour nous en janvier, on ne peut pas convoquer des joueurs qui ne seraient pas compétitifs. Le problème ne peut être résolu qu'avec le concours des clubs. Et puis, nous allons pouvoir récupérer Adam Rjaïbi et les six expatriés», insiste-t-il. Du 21 au 31 mars, un nouveau rassemblement est prévu parallèlement à l'expédition nippone de la sélection A qui doit croiser le fer avec le Japon. «Deux matches-tests seront programmés à cette date, l'adversaire devant être fixé dans les prochains jours», annonce Khanfir, pour qui la double confrontation devant le Soudan, les 25 et 31 mai, aura valeur d'examen de vérité.