Les contacts dans les coulisses reprennent vivement. Les deux parties essayent de gagner du terrain. Le bras de fer entre la FTF et la CAF et entre Wadii El Jari et Issa Hayatou se poursuit. Il a pris une autre forme avec le mémoire d'appel déposé par notre fédération auprès de la TAS, qui attend encore la note explicative de la CAF sur les sanctions sévères et «arrogantes» envers la sélection et le bureau fédéral. Ce duel juridique est si compliqué avec des dossiers, des arguments et une interprétation propres à chaque partie. Pour notre fédération, le mémoire d'appel repose sur deux arguments simples : il y a des vices de forme avec des sanctions inventées (comme la menace d'exclure la sélection des éliminatoires de la CAN 2017 à moins d'excuses de la FTF), et une contradiction criarde (et ridicule) de la part de l'instance continentale qui sanctionne lourdement l'arbitre Seechurn et qui, en même temps, s'en prend à la FTF pour avoir dénoncé l'injustice arbitrale du match Tunisie-Guinée équatoriale. Contacts Le recours à la TAS (qui prend généralement tout son temps pour étudier les dossiers) et le délai accordé par la CAF à la FTF jusqu'au 31 mars pour faire marche-arrière confirment ce que nous avons écrit avant même les sanctions de la CAF : il y a une sorte de compromis que se profile, qui se prépare doucement. Mais ce compromis dépend de l'«intelligence» et du «savoir-négocier» des deux parties. Chacun veut gagner du terrain par rapport à l'autre. Ce qui se prépare? D'après nos sources, des personnes influentes auprès de Hayatou sont en train d'ouvrir des canaux officieux avec la FTF, et pas nécessairement avec Wadii El Jari personnellement. L'objectif est d'apaiser les tensions et d'aller vers une solution qui sauve le prestige de la CAF (et qui satisfait Hayatou, habitué à jouer le rôle du dictateur absolu, à qui on ne peut dire que oui !), et qui permet à la FTF de ne plus reculer. De toute façon, elle ne peut plus le faire et elle a raison d'aller jusqu'au bout ! Cette affaire s'est transformée en un duel personnel entre Wadii El Jari et Issa Hayatou. Deux personnes aux profils divergents, mais qui ont un point commun : ils sont intransigeants dans leurs positions.