Federico Garcia Lorca, réémerge avec ses gènes andalous, avec " sa " Grenade natale dans l'âme. Ses paroles sont d'abord un chatouillement, sa poésie un long fleuve miroitant les aspirations " désespérées " de la Méditerranée, ses désenchantements et ses dépits face à un dialogue des civilisations devenu difficile sinon dénué d'éthique. Il n'a pas vécu longtemps. Mais sa vie si courte, si fugace est riche, faite de symboles, d'humanisme et d'amour. Le mois prochain, l'Espagne inaugurera sa présidence de l'Union Européenne. Mais l'Espagne ce n'est pas uniquement Don Quichotte et Cervantes. L'Espagne c'est aussi Federico Garcia Lorca, avec ses racines andalouses résolument ancrées dans la rive sud de la Méditerranée. C'est dans ce contexte que l'ambassadeur d'Espagne en Tunisie a placé la soirée du 19 janvier au Théâtre municipal. Lorca y tiendra la vedette. Mais il fera duo avec notre grande cantatrice Sonia M'barek. Hommage à Lorca et à Grenade donc, mais aussi la fusion de deux cultures, si différentes et pourtant, si rapprochées. Pour sa part, Sonia M'barek s'est félicitée de cette symbiose, et de l'occasion qui lui est offerte de pénétrer dans l'univers de Lorca. Elle avait chanté sa poésie en 2006 au festival de Carthage et, dans plusieurs capitales arabes, dans le cadre de son spectacle thématique " Rihlat Al Moutawasset ". En l'occurrence, Sonia M'barek avoua n'avoir interprété qu'une seule chanson de Lorca " Les trois fleuves ". Mais, elle confirme être devenue un fan de Lorca. Le plateau de la soirée s'annonce copieux. Sonia M'barek annonce qu'il s'étalera sur trois parties : dont le phénomène d'osmose entre Lorca et les poètes arabes comme Abdelaziz Kacem, Khaled Oueghlani et Nizar Kabani. Le concert débutera par un poème du poète espagnol Antony Matchalo qui a dédié un poème à la mort de Lorca. Sonia M'barek a tenu à rendre hommage à tous ceux qui ont contribué à la réalisation de ce concert, l'ambassade d'Espagne, l'Institut Culturel Cervantes, côté espagnol ; et Frej Chouchane et Abdelaziz Kacem (côté traduction) ainsi que les compositeurs, dont Tahar Guizani, présents dans ce point de presse. Rappelons qu'un débat passionné a lieu actuellement en Espagne sur Lorca, mort assassiné par les milices de Franco, en 1936, et enterré dans une fosse commune. Lorca était doté d'une grande culture arabe et était même passionné de lettres arabes. Il lisait Abou Nawas et lisait aussi " Al Mouallakat ". R.K D'après un compte rendu de Hayet Essayeb (Assabah)