En entrant dans son écurie pour commencer sa journée il a d'abord été étonné de constater que la serrure de la porte était fracturée. Il a remarqué ensuite qu'il lui manquait un nombre important de moutons. Ayant fait vite le compte il a constaté qu'il lui manquait 45 moutons et une brebis. Sans perdre de temps, il s'est dirigé de suite au poste de la garde nationale où il a déposé une plainte en accusant un certain H, éleveur également comme lui et propriétaire de plusieurs écuries. Pour plus de preuves, il s'est dirigé avec les agents de la garde nationale chargés de l'enquête aux écuries de H. A peine était-il entré qu'il a aperçu un mouton. Il l'a désigné du doigt aux agents disant qu'il s'agit du sien et qu'il est sur maintenant que c'est bien H qui l'a volé. Il a déposé une plainte et a demandé à poursuivre pénalement H et récupérer son bien. Arrêté H a clamé son innocence en déclarant qu'il n'avait jamais volé et qu'il s'agit d'une accusation calomnieuse dans le but de lui nuire. Devant le manque de preuves, les enquêteurs ont poussé plus loin les investigations en allant poser des questions à l'épouse de l'inculpé. Cette dernière a déclaré que son mari avait une conduite irréprochable jusqu'au jour où il avait fait la connaissance d'un certain T un courtier dans le commerce d'ovins. Elle a déclaré que ce dernier n'hésite devant rien pour voler les gens, et elle a prié à maintes reprises son mari de ne plus le fréquenter mais en vain. Cette déclaration a fait que les doutes concernant l'innocence de H se sont dissipés et les enquêteurs étaient persuadés que H et T ont combiné ensemble afin de voler le bétail du plaignant. Au cours de la même période et après avoir su que H et T ont été arrêtés, quelques petits éleveurs de la même région sont venus également déposer plainte en déclarant que leurs écuries ont fait l'objet de vol de bétail. Quelqu'un a déclaré avoir perdu 11 moutons alors que le deuxième a déclaré avoir perdu des brebis. H et T ont été arrêtés pour répondre de trois accusations émanant de trois éleveurs de bétails. Ils ont été traduits devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis H en état d'arrestation alors que T son complice a comparu en liberté. Interrogé par le juge H a clamé son innocence en donnant des détails précis sur le nombre ainsi que la qualité du bétail qui lui appartient. Tous les détails ont été confirmés par les enquêteurs dans un rapport. Il a déclaré qu'il n'a jamais volé qui que ce soit et qu'il n'avait aucune raison pour le faire. Confronté par les déclarations de sa femme, il a répondu qu'il s'agissait d'un sujet tout a fait différent qui n'avait rien à voir avec l'affaire de vol de moutons. Il a expliqué au juge que son épouse pratiquante, elle lui en voulait car il se voyait avec son ami d'une façon régulière pour se boire quelques bières ce qui est contre ses principes donc c'est pour cette unique raison qu'elle en voulait à son ami T. Interrogé, T a nié et a même juré n'avoir jamais volé qui que ce soit. Il a déclaré qu'il fréquente depuis quelque temps H et c'est grâce à lui qu'il est devenu intermédiaire dans les opérations de ventes de bétail. La parole fut donnée à l'avocat de H. qui plaida l'absence de preuves et demanda pour ces raisons la relaxe de son client. Après les délibérations, le juge a épousé la thèse de la défense et les deux inculpés ont été acquittés.