L'ancien conseiller à la Présidence de la République, Mongi Safra, passera la nuit en détention. Le juge d'instruction du 16ème bureau vient, en effet, d'émettre un mandat d'écrou à son encontre après l'avoir longuement interrogé à propos de différentes affaires de marchés publics. Ce n'est pas la première fois que le juge d'instruction interroge Mongi Safra, mais il l'a toujours laissé en état de liberté. Aujourd'hui, il semblerait que le juge ait trouvé suffisamment de charges pour l'inculper. Il n'en revenait pas, d'ailleurs, et il avait le visage rouge pourpre en quittant le bureau du juge. L'ancien conseiller a été interrogé à propos de plusieurs affaires parmi lesquelles l'acquisition d'un avion par Tunisair pour le compte de la Présidence de la République et l'attribution de marchés publics sans passer par les procédures légales des appels d'offres. Parmi ces marchés, on citera ceux liés à la construction de routes, accordés à des entreprises étrangères ou encore celui de la vente de Stafim Peugeot. (Business News)
Gel de 29 millions de dollars de Leïla Trabelsi au Liban La Banque Libano-Canadienne vient de geler les avoirs de Leila Trabelsi et certains de ses proches, selon le journal libanais The Daily Star. Le quotidien koweïtien Al-Anbaa a estimé l'argent saisi par la banque à environ 29 millions de dollars. Le banquier, cité par le journal libanais, a déclaré que le montant publié par le journal n'était pas exact, mais a refusé de divulguer le montant réel. Il a ajouté que les actifs de Leila Trabelsi ont été déposés auprès de la banque libano-canadienne avant le soulèvement en Tunisie qui a renversé Ben Ali. Le banquier a dit que certains dirigeants arabes ont, sans doute, ouvert des comptes au Liban, profitant de la loi du pays du secret bancaire. «Ces actifs n'ont rien à voir avec le blanchiment d'argent. L'Europe et les Etats-Unis ont également gelé les avoirs de dirigeants arabes déposés et le Liban ne fait pas exception», a précisé le banquier. Le quotidien Al-Anbaa, cite des responsables à la Banque centrale libanaise qui ont affirmé que seule la Banque Libano-Canadienne détient des avoirs appartenant à la famille de Trabelsi. Ils ont indiqué que le compte, le plus important, détenu par la famille est celui de Leila Trabelsi, avec un actif de 28.779.848,26 dollars. Notons qu'en février 2011, le Trésor américain avait accusé la Banque Libano-Canadienne de blanchiment d'argent et de financement des terroristes. C'est pour cette raison qu'elle a été contrainte de fusionner avec la SGBL pour sauver les dépôts de ses clients et pour protéger la réputation des banques libanaises. (Business News).
Interrogatoire de 4h30 de Khelil Laâjimi et Mourad Mehdoui Khelil Lâajimi, ancien ministre du Tourisme, et Mourad Mehdoui, ancien directeur de l'agence de publicité Bien Vu, ont été interrogés hier par le juge d'instruction du 6ème bureau L'interrogatoire, qui a commencé à 10 heures pour s'achever vers 14h30, a été marqué par la confrontation entre Khelil Lâajimi et Mourad Mehdoui et a permis au juge d'instruction de distinguer le vrai du faux dans les différentes déclarations. L'instruction a tourné autour de l'affaire Bien Vu et de marchés accordés par le ministère du Tourisme à l'agence publicitaire et ce, suite à un ordre écrit de la Présidence de la République. Ces marchés de plusieurs millions de dinars n'auraient pas été honorés par l'agence. Une fois les choses tirées au clair, le juge d'instruction a laissé Khelil Lâajimi en état de liberté, n'ayant visiblement aucune charge contre lui, et a décidé de maintenir Mourad Mehdoui en détention. L'ancien ministre du Tourisme devait comparaître une seconde fois devant le juge d'instruction, l'après-midi, et ce dans le cadre d'une autre affaire d'attribution de marchés. Il semblerait, cependant, que la date d'attribution de ces marchés ne coïncide pas avec les dates où Khelil Lâajimi était en charge du département qui les a attribués et sera donc là en qualité de témoin. (Business News)
Constituante-Entretien Caïd Essibsi/ Ghannouchi “Le report de la date des élections est un abandon de la légitimité du consensus», déclare le président d'Ennahdha «Le report de la date des élections de l'Assemblée nationale constituante est un abandon de la légitimité du consensus», a indiqué le président du mouvement «Ennahdha», Rached Ghannouchi. A l'issue de l'entretien qu'il a eu, hier, au palais du gouvernement de la Kasbah, avec Béji Caïd Essebsi, Premier ministre du gouvernement de transition, Ghannouchi a fait part du rejet par le mouvement «Ennahdha» de l'idée du changement de la date des élections qui, a-t-il dit, était à la base de la suspension de son adhésion à la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, la réforme politique et la transition démocratique. A cet égard, il a appelé l'Instance supérieure indépendante pour les élections à opter pour la voie du consensus qui, a-t-il dit, «représente l'unique légitimité dans le pays après la Révolution», dénonçant, à ce propos, cette Instance qui «s'est considérée comme une autorité supérieure et absolue».