Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Aux yeux des pays où ils vont pour le “Djihad”, ce sont des “terroristes” Controverses : Jeunes tunisiens qui s'engagent dans des causes arabes et islamiques
• La question est de savoir aujourd'hui, s'il y'a réellement des filières de recrutement. Très ancien et remontant à la guerre israélo-arabe de 1948 et même avant, l'engagement individuel des tunisiens au service des causes arabes et islamiques s'est accru, ces derniers temps, notamment parmi les jeunes, en l'absence de toute réglementation officielle de pareilles initiatives qui ont commencé, pourtant, à créer de véritables problèmes de toutes sortes à l'Etat tunisien, sans parler des familles concernées. 16 jeunes tunisiens qui étaient allés, ces derniers mois, gonfler les rangs des brigades “internationales'' engagées aux côtés des insurgés syriens, ont été, officiellement, arrêtés, cers derniers mois, par les autorités syriennes pour participation à des actes terroristes, contre le territoire syrien et risquent la peine capitale, dans ce pays qui a proclamé ''ligne rouge l'atteinte à sa sécurité intérieure, sous quelque forme que ce soit''.
D'ailleurs, le ministre de l'Intérieur, Mr Ali Lâarayedh, a admis, il y a quelques jours, lors d'une conférence de presse, la découverte d'un groupe de jeunes tunisiens qui se préparaient à aller combattre, en Syrie, aux côtés des insurgés syriens, via la Libye où ils devraient recevoir, au préalable, un entrainement au combat, avant de se rendre en Syrie.
Dans des déclarations publiques, les populations et les forces armées restées loyales au gouvernement syrien, c'est-à-dire, objectivement, la quasi-totalité, disent considérer les Tunisiens et les Libyens comme leurs ennemis numéro un.
Au même moment, des centaines de jeunes tunisiens sont portés disparus, en Irak, depuis son invasion par la coalition internationale sous la conduite des Etats Unis, en 2003. Ils étaient allés dans ce pays frère combattre dans les rangs de la résistance irakienne. Quelque 160 d'entre eux sont encore emprisonnés, pour divers motifs dont la participation à des actes terroristes. Un tunisien reconnu coupable d'actes terroristes en Irak, a été condamné à mort et exécuté.
Cette affaire des jeunes tunisiens qui s'engagent, à titre individuel, au service des causes arabes et islamiques a été évoquée, maintes fois, au cours des rencontres périodiques avec les représentants de la presse nationale, arabe et internationale, organisées par la cellule de communication de la présidence du gouvernement.
Les journalistes ont demandé des éclaircissements sur la véracité de rapports concordant signalant l'existence de filières de recrutement et d'orientation des jeunes tunisiens pour la participation à des guerres étrangères, tantôt au nom de l'internationalisme révolutionnaire, tantôt au nom du combat ou “jihad'' islamique.
D'après ces rapports, des mosquées seraient utilisées pour effectuer ces opérations de recrutement, d'orientation et d'accompagnement des jeunes tunisiens au service de l'idéal jihadiste islamique.
Les révolutions ne s'exportent pas A cet égard, l'accent est mis sur la nécessité de prêter l'attention requise à cette affaire, au niveau officiel, dans le sens de la réglementation de pareilles initiatives, car, souvent, beaucoup parmi ces groupes de jeunes tunisiens individuellement “engagé'' à l'étranger, sont, soit tués, soit emprisonnés et dans ce cas, ils risquent des condamnations sévères.
Les jeunes tunisiens disparus ou emprisonnés en Irak constituent, toujours, un sujet de préoccupation majeure pour les autorités tunisiennes autant que pour leurs familles. Des interventions officielles ont été faites auprès des autorités irakiennes pour régler leur situation, dans le sens de la clémence. Des promesses ont été faites, mais elles sont restées, sans suite, au niveau de la concrétisation.
S'agissant de la Syrie, en particulier, dont la cause est intimement liée à l'esprit d'engagement suscité par la Révolution tunisienne, il faut souligner que l'une des caractéristiques de la Révolution tunisienne, hautement appréciée, a été le refus total des pouvoirs postrévolutionnaires en Tunisie de chercher à exporter, de quelque façon que ce soit, la Révolution tunisienne. Il n'ya eu aucune intervention tunisienne dans la marche de l'insurrection libyenne, malgré sa proximité.