Imed Ben Salah, Alias Abu Abdallah Attounssi, est l'homme qui a été annoncé par Daech comme étant le kamikaze qui s'est fait sauter dans le bus de la garde nationale à Tunis, ce mardi 24 novembre. Attentat dans lequel ont péri onze martyrs de la Patrie. Or, les analyses ADN, de même que la reconnaissance du cadavre du kamikaze par ses parents, ne laisse pas l'ombre d'un doute. Il s'agit bien de quelqu'un d'autre, en l'occurrence, le dénommé Houcem Abdelli. Donc la première question qu'on serait en droit de se poser : Est-ce que la revendication de Daech était un fake ? Cela semble très peu probable, car tout concorde avec une origine daechienne de l'attentat, de par la méthode et la nature de l'explosif, de même que la piste libyenne qui ne laisse aucun doute, n'en déplaise à nos chers voisins. Donc, là, une deuxième question s'impose : Est-ce que Daech se serait trompée de personne en annonçant un kamikaze au lieu d'un autre ? Ou est-ce que le kamikaze désigné pour l'opération aurait « cédé » sa mission à quelqu'un d'autre dans le cadre d'une macabre « sous-traitance » ? Certainement pas ! Car Quand les Cheikhs sanguinaires décident d'envoyer un guerrier au ciel, ils savent bien de qui il s'agit, et par ailleurs, il n'est nullement question pour cet « heureux élu » de se débiner et de charger quelqu'un d'autre du « travail ». De ce fait, la troisième question s'impose d'elle-même : Pourquoi Daech a-t-elle déclaré que le kamikaze était Abu Abdallah Attounsi ? Ou, pour être plus explicite, pourquoi Daech a-t-elle voulu faire passer Abu Abdallah Attounsi pour mort ? Et là, tout devient soudainement plus clair. Car aucune police au monde ne va rechercher un mort, ni courir derrière un fantôme. Donc que Daech se soit efforcée de faire passer Abu Abdallah Attounsi pour mort, pour l'exploiter dans des « missions » à venir encore plus dévastatrices et plus meurtrières, ne serait nullement étonnant. Car qui irait douter de quelqu'un qui est déclaré mort ? Donc, en conclusion, les forces de sécurité tunisiennes auraient tout intérêt à se mettre aux trousses de ce Abu Abdallah, toutes affaires cessantes, et s'attabler à le pister et à retrouver sa trace, avant qu'il ne commette le forfait pour lequel il aurait été « réservé ».