Depuis hier, plusieurs dirigeants dans le monde se sont mis du côté de la Tunisie, dans un élan de solidarité avec le peuple tunisien, suite à l'attentat terroriste commis lee mercredi 18 Mars 2015 contre des civils, notamment d'innocents touristes de croisières venus visiter le Musée du Bardo, et qui a fait plusieurs morts parmi eux, en plus d'un agent de sécurité et d'une femme de ménage. Encore une fois, la main satanique du terrorisme a frappé cette fois-ci en plein Tunis, non pas dans les régions montagneuses de Châambi ou Sammama, mais à deux pas du siège de l'Assemblée des Représentants du Peuple, au Bardo. Encore une fois, ce fléau que les forces communes de l'Armée, de la Sécurité et de la Garde nationale combattent nuit et jour, a maqué sa présence en commettant un acte terroriste qui s'enregistre comme le plus lourd en nombre de morts, où le sang de ressortissants français, italiens, polonais, espagnols, boliviens et tunisiens a coulé. Merci à tous ceux qui nous ont adressé des messages de soutien et de compassion suite à ce drame, mais je voudrai leur dire que ‘'la Tunisie a désormais plus besoin de soutiens économique et financier que de messages de compassion, aujourd'hui plus qu'hier, et encore plus demain''. Je leur dis également que ‘'ce pays qu'ils qualifient d'exemple démocratique dans la région, a vraiment besoin d'eux pour redresser la barre de son économie, protéger ses acquis et ses futures générations, afin d'éradiquer le terrorisme qui les guette aussi. Car il n'échappe à aucun que la situation de notre pays est très critique et que le fardeau, tel que la dette extérieure, n'a fait que s'alourdir encore davantage''. Je me demande donc ‘'pourquoi'' ces pays qui nous admirent tant et qui sont fiers de ce que le peuple a réalisé en si peu de temps ne nous tendent pas vraiment la main comme il se doit, en investissant, en épongeant les dettes de la Tunisie, en nous aidant à créer de l'emploi pour ces jeunes et ces diplômés en chômage (qui sont sortis dans la rue le 14 Janvier 2011) et en nous aidant à démarrer rapidement le processus de développement régional pour dynamiser les zones démunies. C'est bien de cette manière que l'on puisse combattre le fléau du terrorisme aux côtés des forces sécuritaires nationales, et dresser des barrières solides, voire même infranchissables, face au terrorisme. Nous sommes touchés, certes, par leurs messages de compassion, mais la Tunisie à besoin de beaucoup plus !