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L'UCCV : La grosse machine
Publié dans WMC actualités le 10 - 07 - 2008

Les vins de l'UCCV sont incontestablement en train de reprendre des couleurs, à la fois pour les performances à l'export et pour l'image de marque qu'ils sont en train de construire. Affichant des résultats positifs très prometteurs, un programme de développement et de mise à niveau de ses structures a récemment obtenu la certification ISO 9001 :2000.

L'Union Centrale des Coopératives Viticoles UCCV (www.uccv.com) coiffe plus de 10 mille hectares de vignobles et regroupe plus de 1.500 viticulteurs. La marque, qui répond au joli nom des «Vignerons de Carthage», représente les deux-tiers de la production vinicole nationale. En réalise tout autant en parts de marché, s'affirme comme le premier exportateur de vin tunisien. Elle possède 10 caves sur 18, se hisse à la 77ème place du hit parade des plus grandes entreprises tunisiennes, selon un chiffre d'affaires évalué à 55 millions de dinars en 2006 et emploie plus de 500 salariés.

Sous l'impulsion de la restructuration du secteur, la nomination d'un jeune œnologue et docteur en viticulture en 2002 à la tête de cette «grosse machine» donne du punch à une structure sclérosée par des années de laisser aller. Après une longue période difficile, une production en vrac, une qualité approximative, les années dures sont désormais enterrées. Les vins de l'UCCV, qui se divisaient en 70% : de vins de consommation courante (VCC) et 30% d'Appellation d'Origine Contrôlée (AOC), se redéploient aujourd'hui en 55% AOC et 45% VCC.

S'imposant en locomotive pour tout le secteur, l'UCCV collectionne les médailles et règne en leader sur un marché local qui le lui rend bien. Puissamment soutenu par un bon réseau de distribution, elle affiche une augmentation annuelle d'un million de bouteilles par an depuis 6 ans, passant de 14 à 20 millions de bouteilles en 2007.

Le gros chantier de la restructuration a englobé : l'amélioration de la production, la compétitivité, la consolidation de ses structures financières et des ressources humaines, l'installation de vignobles pilote par la création de sociétés de mise en valeur et de développement agricole (SMVDA) en partenariat avec des investisseurs nationaux et étrangers.


En matière œnologique, les efforts se sont axés sur les conditions de vinification, la stabilisation et le conditionnement des vins par le traitement approprié des caves, le recours à des moyens de réfrigération pour le contrôle des températures et des processus de fermentation, le renouvellement des équipements de réception et de pressurage des vendanges, de conditionnement et d'embouteillage des vins.

Le grand bémol qui reste à la traîne de ce vaste programme est la rentabilité pour les viticulteurs, qui voient en l'UCCV la bouée de sauvetage et l'objet de leur aliénation.

«Nous sommes désormais parfaitement adaptés aux marchés internationaux des vins de qualité, alliant modernité et typicité méditerranéenne», déclare, confiant, celui qui veille au destin de l'UCCV depuis 2002, à savoir Belgacem D'khilli qui a plus l'allure d'un basketteur, que celle d'un Directeur Général. Formé à l'ENSA de Montpellier, il se destinait à la recherche. Consultant et expert international, il connaît la structure, ses capacités et handicaps et relève un défi à la hauteur de l'énergie qu'il y dépense.

Les résultats ne se font pas attendre et les succès que remportent les vins de la compagnie jalonnent les couloirs de l'imposant siège de la coopérative. Présent sur les salons professionnels spécialisés, le meilleur semble encore à venir.

Avec le proche anniversaire de l'UCCV, une large opération de relations publiques s'organise avec, entre autres, l'annonce de deux nouveaux produits : un vin doux naturel baptisé «Passum de Magon» et un pétillant selon la méthode traditionnelle (pour les novices comme moi, comprenez méthode champenoise, puisque cette appellation est désormais, elle aussi, contrôlée) qui sera lancé vers le mois de mai 2008 comme pour fêter les 40 ans de l'UCCV.

Accusée de bradage, de casser le marché, de crouler sous les stocks et les dettes… l'UCCV est le grand-frère qu'on admire et déteste à la fois. A l'accusation d'avoir surinvesti, l'UCCV se targue d'avoir sauvé le vignoble tunisien. Elle participe à la promotion de son image de marque, véhicule une perception performante, plus que jamais, ouverte sur le monde et assoit une stratégie de communication à l'étranger avec l'organisation de journées portes ouvertes, de dégustation, des voyages de presse… Un produit ne pouvant s'exporter que s'il est connu.

Accusée de «faire du social», la coopérative ne s'en cache pas, puisque c'est le propre même de son concept. «La coopérative se doit d'acheter toute la production viticole de ses actionnaires et tout le savoir-faire est de concocter avec la production des actionnaires la meilleure des élaborations possibles»…Alors que les autres domaines choisissent le meilleur, affinant leurs besoins au pied des vignes.

Au sujet des stocks faramineux qui engorgeraient les caves de la coopérative, il semble que les malheurs des uns faisant le bonheur des autres, la géopolitique internationale a permis d'écouler le stock en question et rétablir une «situation jugée préoccupante» par certains professionnels de la place.

L'export réagit positivement et les 50.000 milles bouteilles exportées en 2007 vont pouvoir aisément être doublés. A ce jour, nous avons déjà atteint les chiffres de l'année dernière… Une fois que le produit est connu, ça va très vite».

Entre deux voyages, et ayant visiblement peu de temps pour répondre aussi bien aux questions des journalistes qu'à ses détracteurs, M. D'Khilli réclame l'urgence d'un organisme de contrôle qui «veille à la qualité des produits, au respect des appellations, aux normes sanitaires». C'est visiblement l'urgence du moment.

Ne se faisant pas de soucis concernant les vins de l'UCCV, «par déontologie, par la nature même de la structure, on se contrôle nous-mêmes, nos produits répondent aux normes internationales les plus rigoureuses…».

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