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D'où proviennent les aides en médicaments et matériel médical envoyées au Liban ?
Publié dans Business News le 12 - 08 - 2020

Une violente double explosion meurtrière a eu lieu mardi 4 août, à la capitale libanaise, Beyrouth, aux environs de 17h10, près du port, décimant les bâtiments aux alentours et faisant 171 morts et près de 6000 blessés.

Le président de la République Kaïs Saïed s'est réuni le lendemain avec le ministre de la Défense Imed Hazgui et le ministre des Affaires sociales et de la Santé par intérim Habib Kchaou et ordonné l'envoi d'aides alimentaires et médicales (médicaments et équipements) pour soutenir le peuple libanais et fournir les premiers soins aux milliers de blessés.

Les deux premiers avions sont partis le 6 août avec à leur bord 13,5 tonnes de médicaments, de matériel médical et d'accessoires chirurgicaux d'une valeur de 700.000 DT. L'UGTT a, pour sa part, envoyé un peu plus de 3 tonnes de matériel médical et de médicaments dans un avion parti le 10 août à Beyrouth. Ces dons étaient accompagnés d'aides alimentaires et de produits de première nécessité.

Si la majorité des Tunisiens ont salué cette initiative, certains ont exprimé des réticences, estimant que « charité bien ordonnée commence par soi-même » et qu'envoyer des aides par tonnes alors que les hôpitaux locaux manquent cruellement de médicaments et de matériel, relève de l'ineptie.

Ce type de raisonnement simpliste n'a cependant pas grand-chose à avoir avec la réalité d'une situation beaucoup plus compliquée qu'on la dépeint.

D'où proviennent les aides médicales envoyées au Liban ?

Les industriels et les laboratoires locaux ont été contactés par les responsables de l'Etat, du ministère de la Santé et des Affaires sociales notamment, qui leur ont fait part de la décision d'envoyer des aides au Liban. Ces derniers ont répondu présents et ont envoyé leurs dons à l'Union tunisienne de solidarité sociale (UTSS) qui se charge de centraliser et de charger les aides. Il en a été de même pour l'UGTT qui a approché les privés pour récolter des dons.

L'Etat a également rassemblé des dons auprès de la Banque des médicaments de l'UTSS et de la pharmacie centrale, dons qui correspondent à 15% de la quantité envoyée au Liban.

D'autres dons de médicaments et de matériel médical, évalués à dix tonnes, ont été envoyés par l'armée nationale à travers la direction générale de la santé militaire.


Qu'en est-il de la crise financière que connaissent les hôpitaux tunisiens ?

La crise systémique qui touche depuis quelques années la santé publique fait couler beaucoup d'encre et on parle même de faillite de certains hôpitaux qui ne cessent de lancer des appels de détresse.

Les dettes des hôpitaux publics sont estimées à 457 millions de dinars rien qu'auprès de la Pharmacie centrale. En 2019, Aymen Mekki, à l'époque PDG de la Pharmacie Centrale, avait affirmé, dans une déclaration à la TAP, que les cinq hôpitaux universitaires, Charles Nicole et Rabta à Tunis, Habib Bourguiba et Hédi Shaker à Sfax, et Sahloul à Sousse, « s'accaparent à eux seuls 30% des dus à la Pharmacie centrale, lesquels hôpitaux traînent des dettes d'une valeur de 435 millions de dinars envers la Caisse nationale d'assurance-maladie (CNAM) ».

Les hôpitaux tunisiens traversent une crise financière sans précédent, manquant de liquidités et ayant un taux d'endettement très élevé. L'origine de la crise qui frappe les hôpitaux prend racine dans la situation très compliquée dans laquelle se trouvent les caisses sociales et qui affecte tout le système jusqu'aux hôpitaux.


Ce ne sont pas donc pas des dons exceptionnels et ponctuels qui pourront aider à résorber la crise. Au-delà de leur aspect symbolique, ces dons estimés à des centaines de milliers de dinars sont loin de pouvoir combler un déficit de centaines de millions de dinars, si l'on veut simplifier le raisonnement. Etant aussi obtenus principalement auprès des privés, ces dons ne peuvent être la solution à une crise budgétaire mais aussi financière et de gouvernance qui gangrène le système de santé publique dans son ensemble. Dire donc que l'Etat, en envoyant des dons de 700 mille dinars au Liban, a raté une chance de régler ne serait-ce qu'une infime partie du problème est réducteur…


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