Le député Fayçal Tebbini a affirmé, dans une vidéo postée ce lundi 28 septembre 2020, sur les réseaux sociaux qu'il n'a pas écrit le statut Facebook où il disait que l'ancienne députée Bochra Belhaj Hmida est contre la peine de mort pour les violeurs « car elle ne risque pas d'être elle-même violée ». Fayçal Tebbini a précisé qu'une autre personne possède un accès à son compte officiel et qu'il a demandé à cette personne de poster quelque chose dans ce sens mais pas en ces termes. « Oui, je lui ai expliqué, que comme Bochra Belhaj Hmida défend les voleurs des agriculteurs, comme elle a défendu des positions qui sont marginales, comme ceux qui les défendent, et contraires aux préceptes de la religion, elle se positionne aujourd'hui pour l'abolition de la peine de mort car elle n'est pas du tout concernée par le viol », a expliqué le député. Il a souligné qu'il a dû rectifier le statut posté sur sa page officielle quand il s'est rendu compte qu'il n'avait pas repris ses propres mots avant de décider de le supprimer.
Suite à la polémique suscitée à la suite du viol et de l'assassinat d'une jeune fille à Aïn Zaghouan, Fayçal Tebbini, ou l'autre personne dont il parle, a écrit le statut suivant sur les réseaux sociaux : « Alors que les gens sont effondrés, elle dit non à la peine de mort. Parce qu'elle n'est pas agricultrice et qu'elle ne risque pas d'être volée, Bochra Belhaj Hamida a indiqué, dans le cadre de la loi de protection des agriculteurs, que celui qui vole un agriculteur, doit travailler pour lui. Aujourd'hui, elle refuse la peine de mort dans le cadre des crimes de viol parce qu'elle est certaine qu'elle ne risque pas d'être violée. Personne ne la regarde déjà comme une femme pour avoir envie de la violer ».
Ce statut a été modifié plusieurs fois par le député qui a finalement publié une version "adoucie" de sa première publication.
Le débat sur l'abolition de la peine de mort a été lancé ce week-end car plusieurs personnes avaient appelé à l'exécution de l'assassin de la jeune fille « Rahma ». Le tueur avait assassiné la jeune fille après l'avoir violée. Toutefois, de nombreux citoyens et défenseurs des droits de l'Homme ont exprimé leur refus pour la peine de mort, réitèrant leur appel pour l'abolition de cette peine.
Pour répondre à fayçal Tebbini, Bochra Belhaj Hmida a écrit sur Twiiter : « Le statut de Tebbini n'est pas une atteinte à ma personne mais à toutes les femmes victimes de violences sexuelles qui ne sont ni belles ni jeunes ».