Le discours du président de la République, Kaïs Saïed prononcé en marge de la réunion du conseil de sécurité hier lundi 28 septembre 2020 a suscité une vive polémique lorsqu'il s'est prononcé en faveur de la peine de mort. Ce débat a été relancé à la suite du viol et de l'assassinat de la jeune fille Rahma. A ce propos, le chef de l'Etat s'est montré ferme assurant croire que le tueur serait un récidiviste, ayant, déjà été gracié pour un autre crime.
Vérification faite par BN Check, ce mardi 29 septembre 2020, les propos du président de la République manquent de précisions pour ne pas dire qu'ils sont erronés. Une source judiciaire autorisée a assuré, dans une déclaration à BN Check que le meurtrier était impliqué dans un crime auparavant, mais qu'il avait bénéficié d'un non-lieu pour l'absence de responsabilité pénale. Il n'a donc pas été gracié.
Le président de la République n'est pas à sa première imprécision. Il avait indiqué lors de son audience avec, le chef du gouvernement, Hichem Mechichi que les conseillers qu'il comptait désigner étaient poursuivis en justice, ce qui n'était pas réellement le cas. D'ailleurs, lors de la même réunion du conseil de sécurité, Kaïs Saïed a avoué, brièvement, ses imprécisions, en affirmant que la société n'attendra pas le verdict de la justice pour ceux qui ont été condamnés par l'Histoire.