Le président du Conseil de la Choura d'Ennahdha, Abdelkarim Harouni, a affirmé, lors de son intervention, ce mercredi 25 novembre 2020, sur Shems FM, que son parti estime que le bilan du gouvernement de Hichem Mechichi ne peut être examiné qu'au bout d'un an d'exercice. « Hichem Mechichi doit se comporter comme un chef du gouvernement et pas comme un premier ministre. Il doit prendre des décisions en ayant consulté les organismes nationaux, son assise politique et prendre part à un dialogue national pour appliquer ses recommandations et nommer les bonnes compétences aux bons postes » a expliqué Abdelkarim Harouni.
Il a ajouté que les forces politiques observent et évaluent le rendement des ministres et si le contexte l'exige il n'est pas exclu qu'elles proposent un remaniement. « Cela est notre devoir et notre rôle, d'ici un an nous pourrons en juger sans être injustes et d'ici là le chef du gouvernement a les pleins pouvoir de procéder à un remaniement. Nous lui livrons nos remarques sur le rendement des ministres et attendons des actions adéquates compte tenu du contexte difficile que traverse le pays » a poursuivi le dirigeant d'Ennahdha.
Le président de l'ARP, Rached Ghannouchi, avait, rappelons-le, appelé hier, à un dialogue national élargi pour dépasser la crise économique, sociale et politique que traverse le pays.
Rached Ghannouchi a estimé qu'un tel dialogue est nécessaire pour résoudre la crise et entamer les réformes qui s'imposent sans passer par la force. Il a souligné que le gouvernement a besoin d'une large assise politique pour engager des réformes et qu'il n'est pas possible de parvenir à cette fin sans un dialogue qui englobe la politique, l'économie, l'éthique et les différents courants ajoutant que la Tunisie doit envisager l'avenir allégée du poids des rancunes du passé.