Le chef du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi était présent, ce soir du vendredi 11 décembre 2020, sur le plateau de la chaine Hannibal TV, pour revenir sur les derniers développements sur la scène nationale en rapport avec les tensions observées au Parlement et les appels à le dissoudre. Rached Ghannouchi a indiqué qu'il est possible de de considérer que la Tunisie traverse une crise, « toutefois, il est nécessaire de préciser que cette crise n'est pas spécifique à la Tunisie. C'est étroitement lié à la situation épidémique. Il s'agit d'une conjoncture internationale, qui impacte toute l'humanité ». Dans ce contexte, Rached Ghannouchi a assuré qu'en ces temps de crise, il est nécessaire de s'unir et de conjuguer les efforts afin de surmonter les difficultés qui se présentent. « En cette période, il faut éviter les tiraillements, les conflits et les divergences. Nous avons plus que jamais besoin d'union nationale ». A lire également Hichem Ajbouni : Ghannouchi doit démissionner pour apaiser les tensions au Parlement !
Revenant sur les appels à propos de la dissolution du Parlement, ou encore de l'intervention de l'armée, M. Ghannouchi a indiqué que ces appels sont infondés et n'ont aucune base constitutionnelle. « Ce sont des appels à l'anarchie. Heureusement que le président de la République est un juriste s'y connaissant en droit constitutionnel. Il sait parfaitement qu'il n'est pas habilité à dissoudre le Parlement en se basant sur l'article 80. D'ailleurs, même le recours à cet article n'est pas très indiqué actuellement ». A lire également Kaïs Saïed met en garde et menace d'intervenir !
Le chef du Parlement, a affirmé qu'il est plus judicieux d'entamer un dialogue national afin d'examiner les véritables problématiques du pays. A lire également L'UGTT appelle Kaïs Saïed à donner son feu vert pour engager le dialogue « La Tunisie n'a pas de problème politique. Il n'y a pas un besoin de changer le régime politique. La problématique concerne le modèle socio-économique du pays. C'est sur cet aspect qu'il faut travailler. Le dialogue national, peu importe son initiateur, doit réunir le maximum d'acteurs et ne doit pas dévier des principales problématiques », a-t-il précisé.