La présidente du Syndicat des magistrats tunisiens (SMT), Amira Amri, est revenue, lundi 21 décembre 2020, sur le rejet du SMT de l'accord conclu entre l'Association des magistrats tunisiens (AMT) et la présidence du gouvernement. Cet accord signé, vendredi 18 décembre, vient consacrer, selon le président de l'Association des magistrats tunisiens Anas Hmaidi, les principes d'indépendance du pouvoir judiciaire et poser les outils pour développer les services judiciaires. La grève sectorielle a, d'ailleurs, été levée au terme de la signature de cet accord.
Interpellée sur l'existence d'un désaccord entre le SMT et l'AMT, Amira Amri a nié, lors d'une intervention téléphonique sur les ondes de la Radio nationale dans l'émission Yaoum Saïd, tout conflit avec l'AMT affirmant que le syndicat avait tendu la main à l'Association des magistrats maintes fois. Elle a signalé que le SMT avait été surpris en apprenant la signature de l'accord précisant qu'une copie lui a été présentée tard la veille de la signature. Elle a ajouté que seul le syndicat était habilité à négocier et à décider des mouvements de protestation faisant ainsi référence à la décision de l'AMT de lever la grève sectorielle. La présidente du Syndicat des magistrats tunisiens a signalé, dans ce sens, que plus de 1500 juges sur les 2600 concernés avaient exprimé leur refus de cet accord. A lire également Le syndicat des magistrats refuse l'accord signé avec l'AMT et décide de poursuivre la grève !
Elle a avancé, par ailleurs, que les revendications du secteur étaient loin d'être matérielles, uniquement. Il s'agit d'une vision globale pour consacrer l'indépendance du pouvoir judiciaire, selon la présidente du SMT. A lire également Anas Hmaidi : Nous appelons les juges à reprendre leur activité