Le ministre de l'Economie, des Finances et de l'Appui à l'Investissement, Ali Kooli, a indiqué, lors d'une interview accordée le 31 janvier 2021, à l'agence Reuters, que la Tunisie va émettre cette année des obligations pouvant atteindre trois milliards de dollars. Le ministre de l'Economie, des Finances et de l'Appui à l'Investissement, a assuré que la Tunisie allait, également, chercher une garantie de prêt d'un milliard de dollars près de l'administration du président américain Joe Biden.
Par ailleurs, il a ajouté que la Tunisie pourrait également émettre de lettres de crédit sur le marché local, d'une valeur de 300 millions de dinars, au premier semestre de l'année, suggérant de les émettre sur le marché international à une date ultérieure.
Avec un déficit budgétaire de 11,5% l'an dernier et une dette publique dépassant 90% du PIB, la Tunisie prévoit également des réformes urgentes pour faire face à la masse salariale publique qu'elle juge trop élevée, réduire les subventions et restructurer les entreprises publiques peu performantes. “Nous sommes dans une situation difficile, mais cela ne signifie pas que nous ne sommes pas en mesure de payer les salaires ou de payer nos dettes“, souligne, dans ce contexte, M. Kooli
Et d'ajouter que les salaires des fonctionnaires ont atteint le “seuil maximum”, précisant que le gouvernement va étudier des options pour contenir la masse salariale, à l'instar de la réduction limitée des salaires pour ceux qui souhaitent travailler moins d'heures. “Les moyens de contrôle de la masse salariale pourraient être diverses, et cela ferait l'objet de discussions et de réflexions“, note le ministre.