Le dirigeant au sein du parti Ennahdha, Fathi Ayadi a qualifié mardi 16 février 2021 la relation entre le président de la République Kais Saïed et le chef du gouvernement Hichem Mechichi de « déraisonnable ». « Kais Saïed pousse Hichem Mechichi à démissionner pour le remplacer. Mais, quiconque nommé à la place de l'actuel chef du gouvernement ne pourra faire mieux mais il est fort probable que la situation serait pire que celle actuelle notamment en matière de respect des libertés et de la démocratie », a avancé Fathi Ayadi lors de son intervention sur Express FM. A lire également Hichem Mechichi : Je ne démissionnerai pas ! Il a estimé que certaines parties voulaient destituer le Parlement en cherchant un chef du gouvernement qui les aide à accomplir leur mission et à mettre fin à l'expérience démocratique en Tunisie. "Notre problème, c'est qu'on ne sait pas bien s'entendre. Le limogeage de cinq ministres et la désignation des ministres par intérim est une décision juste et indispensable pour assurer la continuité de l'Etat d'autant plus que le gouvernement ne peut pas travailler dans une telle situation", a-t-il indiqué. Fethi Ayadi a également souligné que son parti n'avait rien à voir avec les décisions du chef du gouvernement mais qu'il estimait que sa démission ne pourrait pas mettre fin à la crise actuelle. A lire également A l'origine du mal, les mauvaises gens que Mechichi fréquente : Ennahdha, Karama et Qalb Tounes « Le président dit que l'élite politique est suspectée de corruption, est-ce que tous les députés sont corrompus à son sens ? », s'est-il exclamé, avant de souligner que le président considère que les partis politiques sont incapables de gouverner. Fathi Ayadi a précisé que le président et le chef du gouvernement devraient se rencontrer pour discuter des points de divergence, jugeant inefficace l'échange de correspondances.
I.M. A lire également Composition actuelle du gouvernement Hichem Mechichi Fathi Ayadi : Ennahdha descendra dans la rue pour soutenir le gouvernement Décryptage complet de la lettre de Kaïs Saïed