Le dirigeant du parti Ennahdha Noureddine Bhiri s'est exprimé sur l'enregistrement audio fuité du député Attayar Mohamed Ammar, dans un statut publié sur les réseaux dimanche 14 mars 2021. Noureddine Bhiri a appelé à l'ouverture d'une enquête sur l'enregistrement en question pour que "les personnes impliquées soient responsables de leurs actes quelles que soient leurs appartenances et leurs positions", ajoutant qu'il faudra apporter les éclaircissements nécessaires à l'opinion publique à ce sujet.
Qualifiant l'enregistrement fuité de « dangereux », « choquant » et de « trahison », le député nahdhaoui a mis en garde contre les dangers des propos tenus par Mohamed Ammar, estimant quel'Etat et l'indépendance de la justice sont menacés.
Le président de la République, le Parlement, le pouvoir judiciaire et les instances constitutionnelles devraient être tous concernés par les enquêtes qui seront menées sur ce dossier, a-t-il précisé les appelant à renoncer à l'immunité pour ne pas entraver le cours de la justice.
L'élu a également appelé les composantes de la société civile, les médias et les organisations indépendantes à déjouer toute tentative de dissimuler des preuves ou d'induire en erreur l'opinion publique.
Un enregistrement fuité de Mohamed Ammar, le député Attayar, circule depuis samedi 13 mars courant sur la toile. Cet enregistrement d'une durée de quelques minutes a été fuité par les deux députés indépendants Rached Khiari (ex-Al Karama) et Foued Bedhief. Les deux élus tentent de faire croire à l'opinion publique que Mohamed Ammar et Mohamed Abbou font partie de ce qu'ils qualifient de « chambre noire », ayant fait pression sur la justice dans plusieurs dossiers dont celui de Nabil Karoui. Le député Attayar a fait plusieurs révélations aux deux députés en question dans cet enregistrement, leur expliquant que les juges étaient sous pression et qu'ils avaient peur et que Mohamed Abbou avait donné un coup dans la fourmilière en dénonçant les agissements des deux magistrats Béchir Akremi et Taïeb Rached.