Le ministère public s'est saisi de l'affaire de l'enregistrement fuité d'une conversation entre les députés Rached Khiari et Mohamed Ammar, a annoncé mardi 16 mars 2021, Mohsen Dali, responsable de l'unité d'information et de communication et substitut du procureur de la République près du Tribunal de première instance de Tunis. Une enquête préliminaire a été ouverte selon les dispositions de l'article 31 du Code de procédure pénale : « Le procureur de la République, en présence d'une plainte insuffisamment motivée ou insuffisamment justifiée, peut requérir du juge d'instruction qu'il soit provisoirement informé contre inconnu, et ce, jusqu'au moment où peuvent intervenir des inculpations ou, s'il y a lieu, de nouvelles réquisitions contre personne dénommée ». Le député ex-Al Karama Rached Khiari a fait fuiter une série d'enregistrements dans lesquels on entend son collègue d'Attayar Mohamed Ammar parler d'actualité politique et de récents événements. Le député Khiari avait assuré avoir subi des pressions et que des complots sont ourdis pour qu'il ne partage pas ces enregistrements. Finalement, le contenu de ces conversations ne s'est avéré en rien « dangereux » comme le prétendait Rached Khiari. Ces enregistrements ont été réalisés dans le domicile de Mohamed Ammar qui a été enregistré à son insu.