Depuis la fermeture de la radio du Saint Coran ce matin, du mercredi 17 mars 2021, le député et le propriétaire de la radio illégale, Saïd Jaziri, a lancé sur les réseaux sociaux une campagne de dénigrement contre les membres de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (Haica) et surtout contre son président Nouri Lajmi. Le député a accusé la France d'avoir été à l'origine de la décision de fermer la radio, oubliant sans doute que la Haica a menacé à plusieurs reprises de fermer ce média illégal. « La France a donné l'ordre à Nouri Lejmi pour fermer la radio et la radio est aujourd'hui fermée sur ordre de la France », a déclaré Saïd Jaziri, appelant ses partisans à manifester devant le Parlement vendredi prochain pour protester contre « ce colonialisme ».
Hichem Snoussi, membre du conseil de la Haica a précisé dans une déclaration accordée à Business News, que la décision de fermer la radio est une décision de justice contre une station illégale. Il a ajouté que l'Instance a interrompu la transmission à partir de Zaghouan et lorsqu'elle a tenté de saisir l'équipement au siège de la station à Boumhel, le député s'y est opposé prétextant que les locaux de la radio étaient son domicile privé.
Le 2 février dernier, la Haica a décidé d'infliger une amende de 20.000 dinars à la radio pirate du Saint Coran, en vertu des dispositions du décret 116-2011 et en particulier de l'article 31. Cet article de loi énonce : « En cas d'exercice des activités de diffusion sans licence, la HAICA inflige des amendes allant de vingt mille (20.000) dinars à cinquante mille (50.000) dinars et elle peut ordonner la confiscation des équipements utilisés dans l'accomplissement de ces activités ». Pour rappeler, la radio du Saint Coran a été appelée par la Haica dans sa décision du 23 novembre 2020 à l'arrêt de diffusion, n'ayant pas obtenu de licence.