Le gendre de Rached Ghannouchi et dirigeant d'Ennahdha, Rafik Abdessalem, a estimé qu'à la lumière des données qu'il entrevoit sur la scène politique actuelle, qui se dirige vers plus de complexité, la solution est d'aller vers des élections législatives et présidentielle anticipées, après avoir installé la Cour constitutionnelle et amendé la loi électorale.
M. Abdessalem pense que c'est le seul choix : « Il n'y a pas d'autre choix que de se référer à nouveau aux urnes et de rendre le pouvoir au propriétaire original », lit-on dans un post Facebook daté de ce mercredi 31 mars 2021, en soulignant qu'« on ne doit pas craindre l'autorité des urnes et de la volonté des peuples qui sont souverains sur eux-mêmes et sur leur destin ». Le dirigeant nahdhaoui considère que c'est la seule issue « avec un parlement fragmenté et ne permettant pas une stabilité politique, à cause d'une loi électorale qui ne permet pas d'avoir une majorité qui prend sa responsabilité et une minorité qui joue le rôle de l'opposition outre la présence d'un président de la République qui est devenu une partie prenante dans la division interne et le conflit du fait de sa volonté de contourner les résultats des élections et de former des alliances contre nature avec des partis minoritaires au détriment de la majorité ». Il en a profité pour dénoncer le comportement du chef de l'Etat qui veut imposer une « autorité présidentielle absolue », loin de l'esprit de la Constitution et des traditions politiques qui se sont formées après la révolution.
La Tunisie vit depuis quelques mois, une crise politique aigue.