Une dizaine d'élus ont signé un communiqué daté du mercredi 14 avril 2021 dans lequel ils appellent à permettre aux agents des forces de l'ordre assurant la sécurité rapprochée de l'élue Abir Moussi de l'accompagner au sein du Parlement. Ils dénoncent ainsi la décision du président de l'Assemblée des représentants du peuple Rached Ghannouchi daté du 2 avril 2021, interdisant aux services de protection sécuritaire l'entrée aux espaces intérieurs du Parlement. Les signataires sont Chiraz Chebbi (bloc Qab Tounes), Amel Ouertatani (bloc Qalb Tounes), Hussein Jenayah (bloc Tahya Tounes), Sonia Khechine (bloc Tahya Tounes), Lilia Bellil (bloc de la réforme nationale), Amira Charfeddine (bloc national) et les indépendants Hatem Mliki, Souhir Askri, Khaled Gassouma et Zouhaier Makhlouf. Ils ont condamné la décision unilatérale et rapide du président de l'Assemblée des représentants du peuple, et qui éveille les soupçons, d'utiliser son pouvoir administratif pour mettre en danger la vie de son adversaire politique. Pour eux, il y a connivence avec la présidence du gouvernement et le ministère de l'Intérieur qui ont donné des ordres oraux aux agents de sécurité rapprochée de Abir Moussi pour ne plus l'accompagner dans l'enceinte du Parlement.
Ainsi, les élus ont appelé le ministre de l'Intérieur par intérim à revenir sur les ordres oraux et à assurer la protection de Mme Moussi pendant l'exercice de ses activités parlementaires. Ils ont aussi appelé le président du Parlement à revenir sur sa décision. Les signataires ont rappelé les violences verbales et physiques perpétrées contre Abir Moussi et certains élus de son bloc parlementaire outre les menaces dont l'élue du PDL fait l'objet et dont elle a été officiellement informée par le ministère de l'Intérieur.