Le ministre des Affaires sociales, Mohamed Trabelsi, s'est exprimé sur les ondes de la Radio nationale mercredi 21 avril 2021 à propos de la crise sociale qui a été accentuée par la pandémie de Covid-19. Le ministre a indiqué que les grandes surfaces, tout comme les institutions financières, ont fait preuve de manque de solidarité face à la crise sociale. « Dopées par la crise sanitaire et les mesures restrictives qui en découlent, ces entreprises ont enregistré des bénéfices et auraient dû faire partie de la lutte contre les répercussions sociales de la pandémie », a-t-il précisé, soulignant l'importance de la solidarité sociale dans de telles circonstances.
« L'arrêt des activités qui a été imposé par la crise sanitaire continue à peser lourd sur les citoyens, notamment les familles vulnérables », ajoute Mohamed Trabelsi avant de faire savoir que le ministère a mis en place un dispositif exceptionnel d'aide sociale ciblant les familles nécessiteuses pour effectuer les versements de la somme de 300 millions de dollars allouée par la Banque mondiale.
« 300 mille nouvelles familles tunisiennes sont inscrites sur les bases de données du ministère pour bénéficier des aides sociales, hormis les 265 mille familles précaires et les 450 mille familles à revenus limités (ne dépassant pas les deux tiers du salaire minimum) déjà inscrites. Le dispositif d'aide devra inclure les personnes qui travaillent dans le secteur informel et qui ont été fortement touchées par la pandémie. Au total, 115 mille familles tunisiennes vont bénéficier de ces aides », a-t-il expliqué.
Le ministre a souligné que le Parlement devrait adopter la loi relative au prêt accordé par la Banque mondiale, ajoutant que si la loi est adoptée au Parlement, les versements des aides se tiendront entre le mois de mai et juin 2021.
Les aides sont réparties, d'après le ministre, comme suit: * 180 dinars pour les familles précaires (48 millions de dinars au total) * 300 dinars pour les familles à revenus limités (entre 130 et 140 millions de dinars au total) * 300 dinars pour les familles touchées par la crise (entre 120 et 130 millions de dinars au total)