Un fac-similé du mandat d'amener du député islamiste radical Rached Khiari circule sur les réseaux. Il contient plusieurs données relatives à son identité, y compris des données personnelles. On y lit également le nom du juge d'instruction qui est supposé être confidentiel. Quant aux accusations touchant le député radical, elles sont nombreuses dont certaines sont punies de la peine capitale. D'après le mandat, Rached Khiari est accusé d'atteinte au moral de l'armée, d'atteinte à l'essence du système militaire et le respect et l'obéissance dus à la hiérarchie, critique de l'état-major ou les responsables de l'armée de telle manière à toucher leur dignité, complicité dans des actes visant à troubler le moral de l'armée ou de la nation dans l'objectif de porter préjudice à l'armée nationale, complot contre la sûreté intérieure de l'Etat dans l'objectif de changer la composition de l'Etat ou pousser la population à s'attaquer mutuellement avec des armes, contacts avec des représentants d'un Etat étranger dans l'objectif de nuire à l'Etat tunisien sur le plan militaire.
Comment ce document a-t-il pu fuiter sur les réseaux sociaux ? Qui l'a fait sortir ? Il s'agit là d'une violation grave des données personnelles du fugitif le plus recherché de Tunisie. Quoiqu'on puisse penser de lui, l'Etat se doit de respecter la loi et de ne pas laisser circuler un tel mandat. Sa page Facebook, gérée par son épouse, a publié le fac-similé en question dénonçant cette violation. Elle indique, dans la foulée, que Rached Khiari ne va pas se présenter devant la justice tant que l'on ne dise pas comment ce document a été fuité. Par respect aux lois tunisiennes, Business News a choisi de ne pas relayer le document en question.