Abdellatif Mekki, membre du bureau exécutif d'Ennahdha et vice-président chargé des relations avec les organismes nationaux, a vivement critiqué, dans un post Facebook daté de la soirée de mercredi à jeudi 29 avril 2021, de ceux qui ont fait un lien entre Ennahdha et le terroriste de l'attaque de Rambouillet. Pour lui, le parallèle n'est pas possible. « Le moins qu'on puisse dire est que cet acte est regrettable éthiquement, méthodologiquement et politiquement », a affirmé le politicien.
Et de soutenir que « faire le lien entre Ennahdha et le terroriste qui a commis le meurtre de Rambouillet, c'est comme faire le lien entre n'importe quel parti de gauche marxiste tunisien et ce que fait le régime nord-coréen simplement parce qu'ils ont une relation avec le marxisme, le tout s'il est prouvé que l'assassin a une idéologie intellectuelle et politique bien déterminée ».
Pour rappel, une fonctionnaire de police a été tuée au couteau dans la ville française de Rambouillet (Yvelines), vendredi 23 avril 2021, par un Tunisien. Plus de 30 organisations, dont la Ligue tunisienne des droits de l'Homme, le Syndicat des journalistes ou encore l'Association des femmes démocrates, avaient pointé dans un communiqué « la persistance de certains partis, notamment le mouvement Ennahdha et les organisations et associations qui lui sont fidèles depuis 2011, notamment la plus importante la coalition Al Karama, dans la promotion de discours incitant à la haine, à la discorde et à la violence, à travers les réseaux sociaux et les médias illégaux ». En référence à Ennahdha, ces organisations avaient précisé que « ces actes terroristes commis au nom de l'islam, trouvent écho chez des mouvements et des organisations qui incitent à la haine et même en Tunisie, chez des partis qui sont au pouvoir depuis dix ans maintenant ».