Tout en condamnant l'attentat commis à Rambouillet par un terroriste tunisien, le mouvement Ennahdha a fustigé, mercredi 28 avril 2021, l'implication de son nom dans cette affaire par des associations tunisiennes. Pour le mouvement islamiste, il s'agit là de mensonges éhontés visant à le discréditer au niveau national et international. Le parti de Rached Ghannouchi assure qu'il ne promeut en aucun cas les discours incitant à la haine, à la discorde et à la violence. Plus de 30 organisations, dont la Ligue tunisienne des droits de l'Homme, le Syndicat des journalistes ou encore l'Association des femmes démocrates, avaient pointé dans un communiqué « la persistance de certains partis, notamment le mouvement Ennahdha et les organisations et associations qui lui sont fidèles depuis 2011, notamment la plus importante la coalition Al Karama, dans la promotion de discours incitant à la haine, à la discorde et à la violence, à travers les réseaux sociaux et les médias illégaux ». En référence à Ennahdha, ces organisations avaient précisé que « ces actes terroristes commis au nom de l'islam, trouvent écho chez des mouvements et des organisations qui incitent à la haine et même en Tunisie, chez des partis qui sont au pouvoir depuis dix ans maintenant ». En réponse, le mouvement islamiste accuse ces parties qui « exercent la désinformation, la falsification des faits et se nourrissent des tragédies », de régler des comptes idéologiques. Le parti a exprimé ainsi son mécontentement face aux agissements de ces associations, alors qu'elles devraient, de par leur responsabilité nationale, enquêter et ne pas diffuser des informations fausses et trompeuses. Vendredi 23 avril à Rambouillet (Yvelines), Jamal Gorchane, 36 ans, a tué une fonctionnaire de police avant d'être abattu. Le Tunisien n'avait jamais été repéré par les services de renseignement français.