Le directeur général du Centre national de pharmacovigilance et membre de la commission scientifique de vaccination, Riadh Daghfous, était l'invité ce mercredi 19 mai 2021, à la matinale de Hamza Belloumi sur Shems FM. Revenant sur le dossier du vaccin AstraZeneca, Riadh Daghfous a tenu à souligner que ce vaccin ne présente pas des risques particuliers et qu'il est tout à fait sûr de l'utiliser.
« L'AstraZeneca a eu son autorisation le 26 février 2021 et le dossier est passé par de nombreuses commissions scientifiques et techniques et des experts ont contrôlé sa qualité, son efficacité et la sécurité liée à son utilisation. S'il a eu cette autorisation c'est que ces critères ont été validés et qu'il n'y a pas de risque à l'utiliser » a-t-il expliqué.
Riadh Daghfous a affirmé que l'AstraZeneca est de loin le vaccin le plus utilisé au monde, avec 148 pays contre 93 pays pour le vaccin Pfizer par exemple, qu'il est très demandé, en Europe notamment, et que des personnalités comme Angela Merkel ou Jean Castex ont été vaccinées avec ce produit.
« La Tunisie possède plus de 256.000 doses de ce vaccin et ils seront utilisés à partir du 21 mai. Les cas observés de thromboses, qui n'ont pas été observés lors des essais, ont été très rarement constatés et cela prouve que la pharmacovigilance est excellente au niveau des vaccins. Les cas sont tellement rares, on parle de 2,6% cas sur un million de personnes vaccinées et de 1,3% de cas sur un million pour les plus de soixante ans. C'est vraiment rarissime et si on juge cela comme risqué alors il faudrait arrêter tous les médicaments et tous les vaccins. Ce produit a été contrôlé par l'OMS et toutes les structures concernées et elles ont donné l'aval sur son utilisation et d'ailleurs il est utilisé partout sauf au Danemark » a-t-il poursuivi.
M. Daghfous a précisé, qu'en Tunisie, le vaccin AstraZeneca sera administré pour commencer aux personnes âgées de soixante ans et plus, précisant qu'en Angleterre il a été administré aux trente ans et plus, au Canada aux quarante ans et plus avant d'être généralisé et en Allemagne il est déjà généralisé. « Nous commencerons donc avec les soixante ans et plus ensuite nous pourrions modifier cela » a-t-il conclu. Tous nos articles sur la pandémie Covid-19